L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a réunion hier, mardi 1er octobre plusieurs experts de quatre pays dont le Sénégal, dans le cadre d'un atelier régional d'Evaluation Conjointe des Risques (ECR) sur les myiases à C. hominivorax et à C. bezziana en Afrique de l'Ouest. Cette rencontre a pour objectif de former des experts des pays au processus et aux étapes de l'évaluation conjointe des risques (ECR), d'évaluer les risques d'introduction et d'expansion des myiases à C hominivorax et à C. bezianna en Afrique de l'Ouest...
Il s'agit d'une rencontre visant à permettre aux pays d'abord d'être sensibilisés, de sensibiliser les services vétérinaires mais aussi les tous les acteurs des chaines de valeurs à pouvoir identifier, évaluer, gérer et réduire les risques liés aux zoonoses. D'après Dr Ahmadou Niang, qui s'exprimait au nom du Directeur Général de la FAO, «ces maladies zoonotiques constituent un risque pour la santé publique, la sécurité alimentaire et nous interpellent tous. Ces cas de myiases auxquelles nous faisons face dans la sous-région depuis plusieurs mois, avec la confirmation des cas à Chrysomya bezziana au Sénégal, en sont une illustration. Des nouveaux cas ont également été signalés ces derniers mois en Gambie et en Guinée. »
Ainsi, pour agir efficacement contre ces menaces complexes à l'interface homme-Animal-Environnement, Dr Niang préconise l'implication des différents secteurs et acteurs. « Il nous faut fonder nos décisions sur des évidences issues d'une analyse de risque impliquant nécessairement les différents secteurs et acteurs concernés d'une part, mais également favoriser la collaboration entre l'ensemble de ces secteurs et acteurs », a-t-il indiqué, avant de saluer l'organisation de cet atelier de renforcement des capacités, qui à son avis, « nous permet d'opérationnaliser davantage la collaboration nécessaire pour faire face efficacement aux menaces communes, telles que la lucilie bouchère et lutter contre toutes les myiases qui constituent une menace en général, qu'elles soient causées par Cochliomyia hominivorax ou Chrysomya bezziana. »
De son côté Dr Coumba Faye Diouf, coordonnatrice nationale du centre d'urgence de la FAO (ECTAD) prône une gestion collégiale de ce fléau. Et de souligner : « C'est des maladies qui peuvent franchir les barrières au niveau des frontières. Comme vous le savez, nos frontières sont très poreuses et il y a ce qu'on appelle la mobilité animalière. Donc, sur le plan sanitaire, cet espace doit être géré de manière collégiale», a-t-il soutenu.