Dans l'est de la République démocratique du Congo, au moins 11 civils ont perdu la vie lors d'une double attaque des rebelles des Forces démocratiques et Alliés (ADF), alliés au groupe État islamique, dans la nuit de dimanche à lundi. Les attaques ont eu lieu dans le territoire de Lubero, en province du Nord-Kivu. Mardi 2 octobre, les ADF ont de nouveau attaqué les villageois ainsi que des agents de la Croix-Rouge pendant l'inhumation des victimes.
Dans l'est de la RDC, les deux villages ciblés, Bilulu et Makaburi, situés dans le secteur de Bapere, ont été attaqués simultanément par les rebelles. Les assaillants ont brûlé plusieurs maisons et agressé les habitants au cours de cette nuit fatidique.
Selon Samuel Kakule, président de la société civile locale, la majorité des villageois ont été décapités, témoignant de la brutalité des actes perpétrés. La situation reste confuse dans cette zone, où la couverture téléphonique est quasi inexistante, ce qui laisse penser que le bilan humain pourrait s'alourdir.
L'administrateur militaire du territoire de Lubero a confirmé l'attaque et a indiqué que l'armée congolaise a lancé des opérations pour traquer ces terroristes. Le Colonel Alain Kiwewa a ajouté que les ADF ont réapparu lors de l'inhumation des victimes, tirant sur les villageois et les agents de la Croix-Rouge. Pour l'heure, aucun bilan n'a été fourni suite à cette seconde attaque.
Cet épisode de violences survient après plus d'un mois de calme dans la région. Entre juillet et août, les ADF avaient déjà causé la mort d'une centaine de civils dans la zone.Depuis lundi, des officiers congolais et ougandais se réunissent en Ouganda pour évaluer les opérations conjointes menées par les deux armées contre les ADF dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri, opérations qui se poursuivent depuis près de trois ans.
