Togo: Moody's réaffirme la note B3 du Togo avec une perspective stable

TLDR

  • Moody's réaffirme la note B3 du Togo pour les prêts en devises et en monnaie locale, avec une perspective améliorée à "stable" en raison de l'amélioration de la gestion budgétaire.
  • Le déficit public du Togo est tombé à 6,7 % du PIB en 2023, et devrait encore se réduire à 5,2 % en 2024 et à 4,1 % en 2025.
  • Malgré les améliorations budgétaires, le Togo est confronté à des défis avec une dette publique de 66,8 % du PIB et un impact limité sur l'économie réelle.

Moody's a réaffirmé la note B3 du Togo pour les prêts en devises et en monnaie locale, tout en améliorant les perspectives du pays de "négatives" à "stables". L'agence cite l'amélioration de la gestion budgétaire, soulignée par une réduction du déficit public à 6,7 % du PIB, contre 8,3 % en 2022.

Moody's prévoit que le déficit diminuera encore pour atteindre 5,2 % en 2024 et 4,1 % en 2025, grâce à l'augmentation des recettes par rapport au PIB. Le Togo a également renforcé son accès aux financements concessionnels, en obtenant un programme triennal de 390 millions de dollars du FMI et une enveloppe de 600 millions de dollars de la Banque mondiale cette année.

Cependant, la dette publique reste préoccupante, à 66,8 % du PIB en 2023, soit une augmentation de 25 points de pourcentage en huit ans. Moody's note que les politiques publiques n'ont pas encore eu d'impact significatif sur l'économie réelle, avec un PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat de 2 764 $, l'un des plus bas d'Afrique de l'Ouest.

Points clés à retenir

La décision de Moody's d'améliorer les perspectives du Togo reflète un optimisme prudent quant à la trajectoire budgétaire du pays, grâce à un meilleur contrôle du déficit et à un meilleur accès aux financements concessionnels. Cependant, des risques importants subsistent. La dette publique a augmenté de manière significative sans que le niveau de vie ou les investissements étrangers ne s'améliorent en conséquence.

Bien que le gouvernement togolais ait entrepris des réformes pour améliorer l'environnement des affaires, Moody's indique que ces efforts n'ont pas encore abouti à une transformation significative de l'économie réelle. La dépendance du pays à l'égard des financements concessionnels d'institutions telles que le FMI et la Banque mondiale est un signe positif pour la stabilité fiscale à court terme. Néanmoins, la croissance économique à long terme nécessitera des réformes plus solides et une meilleure gestion de la dette.

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