TLDR
- Le Bénin adopte une loi accordant la citoyenneté aux descendants des victimes de la traite transatlantique des esclaves, en exigeant la preuve d'une ascendance africaine subsaharienne.
- L'offre de citoyenneté est transférable aux descendants, ce qui témoigne des efforts déployés pour renouer avec la diaspora africaine.
- Cette initiative fait écho à l'octroi de la nationalité ghanéenne aux Afro-Américains depuis 2019, en reconnaissance des liens historiques avec la traite des esclaves.
Le Bénin, l'un des principaux centres historiques de la traite transatlantique des esclaves, a adopté une loi permettant aux descendants des personnes emmenées de force dans la région d'obtenir la nationalité béninoise. La loi, approuvée le 2 septembre, offre la citoyenneté béninoise à toute personne qui peut retracer ses ancêtres parmi les victimes de la traite des esclaves et qui ne possède pas d'autre nationalité africaine.
Les descendants peuvent fournir diverses formes de preuves, telles qu'un test ADN montrant une lignée africaine subsaharienne, pour acquérir la citoyenneté, qui serait transférable à leurs descendants. Le ministre béninois des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a souligné l'importance de renouer avec la diaspora africaine en déclarant, lors d'un discours à l'ONU : "Nos frères et soeurs de la diaspora doivent retrouver leur place au sein de la communauté africaine".
La décision du Bénin fait écho à des efforts similaires au Ghana, qui accorde la citoyenneté aux Afro-Américains depuis 2019. Le rôle du Bénin dans la traite des esclaves, notamment par l'intermédiaire de la ville portuaire de Ouidah, a constitué un chapitre difficile de son histoire.
Points clés à retenir
La nouvelle loi béninoise accordant la citoyenneté aux descendants des victimes de la traite transatlantique des esclaves s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large des pays d'Afrique de l'Ouest pour renouer avec la diaspora africaine. Cette reconnaissance, qui concerne les personnes d'origine subsaharienne qui n'ont pas d'autres nationalités africaines, intervient alors que le Bénin est confronté au rôle complexe qu'il a joué dans la traite des esclaves.
Elle fait écho à l'initiative similaire du Ghana, qui a accueilli des Afro-Américains désireux de renouer avec leurs racines ancestrales. Par cette législation, le Bénin reconnaît les liens durables entre l'Afrique et sa diaspora, offrant ainsi aux descendants la possibilité de retrouver leur lien avec la terre dont leurs ancêtres ont été arrachés par la force.