Rien ne sert de manifester son dépit, ni de pester contre l'arbitrage face à l'USMA et l'EST. Le ST doit tout simplement tordre le cou à la fatalité.
Le Stade Tunisien reçoit le CAB demain après avoir quasi régalé face à l'EST quelques jours auparavant. Il est vrai que face au tenant, le onze à Kanzari a livré plus de 50 minutes très abouties avant de perdre le contrôle du match, il est vrai aussi, des suites d'un penalty très litigieux accordé à l'Espérance. Aujourd'hui donc, le calendrier n'est pas simple pour les coéquipiers de l'excellent Youssef Oumarou, appelés depuis peu à enchaîner les matchs sans répit.
De l'USMA à l'EST en passant par l'ESM et l'ESZ, le Stade progresse dans le jeu et l'envie en dépit de résultats jusque-là en deçà des attentes. Lors d'un derby marqué par de l'intensité, de part et d'autre, le Stade a de quoi avoir des regrets après avoir manqué le coche en fin de compte.
Il s'en est donc fallu de peu. A une mauvaise appréciation arbitrale, à une tête ajustée côté EST, et en fin de compte à un manque de confiance et de sérénité stadiste quand l'Espérance commençait à sérieusement pousser. Malgré leur plan assez bien défini et une remarquable organisation en première mi-temps, les hommes de Kanzari ont concédé le nul (2-2) face à des «Sang et Or», qui y ont cru jusqu'au bout. Aujourd'hui, il y a de quoi nourrir des regrets, mais en fin de compte, le ST n'en est qu'au tout début de la saison.
Tout proche de créer l'exploit en C3 au Stade Miloud Hadhefi d'Oran tout comme face à l'Espérance en journée de L1, le ST peut être frustré, mais doit cependant repartir malgré tout car il est bel et bien en progrès constants, même si récemment, cela n'a pas été suffisant pour battre le champion sortant de la L1.
Maintenant, rien ne sert de manifester son dépit, ni de pester contre l'arbitrage face à l'USMA et l'EST (un penalty non accordé à Ndao en Algérie et un autre généreusement sifflé en faveur de l'EST). Bref, le ST produit du jeu et se montre la plupart du temps appliqué et tonique. N'oublions pas qu'à Radès, en première mi-temps, le Stade a donné du fil à retordre au rival «sang et or», tout en se montrant adroit sur contre éclair.
Loin d'avoir atteint leurs ambitions
Capable de renverser n'importe quelle formation, le Stade peut devenir cet épouvantail tant redouté s'il se forge une carapace lors des temps forts de l'adversaire, comme en atteste cette perte d'autorité quand le coach de l'EST a «lâché les chevaux».
Pas de quoi donc douter du Stade aujourd'hui, un club boosté par le rythme sénatorial imprimé par Oumarou, l'audace de Khalfa, les percées de Mejri, la percussion de Ndao, la personnalité de Sahraoui et les coups de rein de Kadida. D'ailleurs, concernant ce dernier, symbole d'un Stade percutant en première période, il a fait preuve de beaucoup d'audace, d'aplomb en s'activant par trois fois à vouloir mystifier ses anges gardiens.
En multipliant aussi les raids grâce à une conduite de balle intéressante, outre le fait d'être techniquement au-dessus du lot, l'attaquant bardolais a assuré face à l'EST et a même littéralement pris une tout autre envergure. A tout ce beau monde stadiste maintenant, le moment de réagir arrive à point nommé à la réception du CAB, demain. Nul doute que les coéquipiers de Saâfi sauront tordre le cou à la fatalité cette fois car ils sont loin d'avoir atteint jusque-là le plafond de leurs ambitions.