Malgré des consultations sur la possibilité de dépouiller les votes le jour même des élections législatives, la Commission électorale de Maurice a décidé de maintenir le statu quo, dans son rapport publié hier. Les discussions ont révélé un manque de consensus parmi les parties prenantes, en raison de préoccupations logistiques, de fatigue des agents et de sécurité. Le dépouillement continuera donc de se faire le lendemain du scrutin, avec des ajustements possibles pour améliorer la sécurité et la transparence, notamment concernant le transport des urnes et la surveillance des centres de dépouillement.
Depuis plusieurs années, l'idée d'adopter un dépouillement le jour même avait été avancée pour réduire les coûts logistiques et améliorer la rapidité des résultats. Toutefois, cette pratique, déjà mise en oeuvre avec succès lors des élections de conseil de village et à Rodrigues, se heurte à des difficultés spécifiques pour les élections législatives nationales. En effet, l'augmentation du nombre de bureaux de vote, les ressources humaines limitées et la protection de l'anonymat des électeurs figurent parmi les principaux obstacles identifiés.
De plus, le processus actuel, qui comprend un transfert sécurisé des urnes sous escorte policière et la surveillance par des agents de sécurité, nécessite des ressources importantes. L'absence d'un système de consensus solide entre les différents acteurs, notamment des partis politiques et des syndicats, a conduit à cette décision de report.
Pour les prochaines élections législatives, des améliorations de la sécurité, telles que l'installation de caméras dans les centres de dépouillement et l'utilisation de traqueurs GPS sur les urnes, ont été proposées. Toutefois, l'ampleur des défis, notamment en termes de fatigue des agents électoraux et de manque de personnel, a été jugée trop grande pour permettre un changement immédiat vers un dépouillement le jour même.