Le parti Tiako i Madagasikara, soutenu par la plateforme Firaisankina, est déjà à pied d'oeuvre pour mettre au point sa stratégie pour la course à la mairie de la capitale. À Faravohitra, les rencontres se poursuivent.
Quelques jours seulement après sa désignation comme étant le candidat de substitution du parti Tiako i Madagasikara (TIM), soutenu par la plateforme Firaisankina, Tojo Ravalomanana multiplie les rencontres tout en dressant déjà son plan de bataille afin de mieux aborder la campagne électorale qui s'annonce intense pour les élections communales et municipales du 11 décembre.
Le TIM semble insensible aux différentes attaques qui le fustigent depuis près d'une semaine, surtout concernant son casting suite au rejet de la candidature de l'ancien président, Marc Ravalomanana. Il s'agit, d'après la députée du Ier arrondissement, Hanitra Razafimanantsoa, d'une candidature décidée à l'unanimité au sein du Firaisankina.
Offre politique
Pris à contrepied, les partisans du régime se sont posés en donneurs de leçons politiques. Ils ont crié au scandale et ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme étant du népotisme ou encore la naissance d'une dynastie qui aspire à diriger la ville des Mille. Une situation qui n'est, par ailleurs, pas propre à Madagascar mais qu'on rencontre même dans les pays de tradition démocratique moderne.
En tout cas, une chose est sûre, le dernier mot appartient aux électeurs. En attendant que l'organe de vérification et d'enregistrement des candidatures émette la liste officielle des candidats, les Tananariviens ont face à eux une offre politique représentative des forces en présence dans la capitale.
100 000 voix
En voulant rester loin des brouhaha politiques qui entraînent souvent les électeurs dans des faux débats, la résidence de l'ancien président à Faravohitra a accueilli depuis ce lundi les candidats aux conseillers municipaux qui composent la liste dirigée par Tojo Ravalomanana. Quoi qu'il en soit, les 6 députés du Firaisankina ont déjà fait entendre qu'ils prêteront main forte à celui qu'ils ont choisi comme étant le porte-étendard du parti TIM à la course à la mairie d'Antananarivo.
Un choix qui, selon eux, est motivé par la personnalité de Tojo Ravalomanana mais aussi et surtout son patronyme. Avec leur vivier de 100 000 voix, ils seront d'une grande aide pour la reconquête d'Antananarivo et la poursuite du « Tolona ». Peu importe, tout laisse croire qu'en barrant la route à Marc Ravalomanana, le régime a propulsé son fils au devant de la scène politique.