La cérémonie marquant l'implantation du Programme d'assistance juridique pour l'égalité en droit (Pajed) et l'installation de ses bureaux a eu lieu, le 27 septembre, sous le patronage d'Ingrid Mouandzibi, en présence des autorités civils et militaires.
Ingrid Mouandzibi, présidente du Pajed, a précisé dans son allocution de circonstance que depuis sa sortie officielle, voilà sept années, jour pour jour, le Pajed, fort de ses objectifs et missions, ne cesse de respecter l'agenda qu'il s'est imposé en organisant de telles rencontres pour marquer un arrêt et faire un état des lieux sur le respect des droits humains en République du Congo.
Ainsi, permettez-moi de vous annoncer d'ores et déjà, a-t-elle prévenu, que le Pajed est déjà à pied d'oeuvre pour l'élaboration de son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme en République du Congo. Se référant à la Constitution du Congo du 15 octobre 2015 qui dispose dans son article 25 que « Tout citoyen a le droit d'exprimer et de diffuser librement son opinion par la parole, l'écrit, l'image ou par tout autre moyen de communication. La liberté de l'information et de la communication est garantie (...) L'accès aux sources d'information est libre et protégé dans les conditions déterminées par la loi », a spécifié la présidente du Pajed, Ingrid Mouandzibi.
Elle estime que l'accès à l'information joue un rôle important dans le développement, la démocratie et l'égalité ; certes, l'accès universel à l'information comme étant un droit humain nécessaire pour la protection et la jouissance des autres droits signifie que chaque personne a le droit de rechercher, de recevoir et de communiquer des informations. Ce droit fait partie intégrante du droit à la liberté d'expression.
En outre, lorsque les citoyens sont informés, a-t-elle confié, ils sont en mesure de prendre des décisions en connaissance de cause et d'agir utile pour l'avancement de la République du Congo. Nous visons ici les jeunes qui constituent la grande réserve de ressources humaines et force pour la construction dans la durée d'un Congo meilleur, la marche vers le développement. « Cette jeunesse créative et vibrante, déclarait le président de la République du Congo dans son allocution du 16 avril 2021, est à la fois notre force vitale et notre espoir. Elle figure, a-t-il martelé, au premier rang de mes priorités car c'est à nous, gouvernants, qu'il revient de construire le Congo qu'elle mérite », a-t-elle noté.
Dès lors, il s'impose à nous, défenseurs des droits humains, de bâtir un certain nombre de stratégies pour sensibiliser la population et surtout les jeunes au respect et à la jouissance desdits droits. Pour ce faire, le Pajed érigé en outil social ne peut se passer de ces dispositions légales rappelées supra pour accomplir ses missions, notamment celles de la sensibilisation. Vous me demanderez certainement les raisons, les missions et objectifs que notre structure s'est assignés d'assumer (...).
Parlant de la justice, a-t-elle poursuivi, nul n'est besoin de rappeler qu'elle est d'abord une fonction que l'Etat congolais exerce à titre de monopole, sous forme d'un service public original, qui doit concilier la protection des droits et des intérêts légitimes des justiciables, mais aussi offrir une justice de qualité qui réponde aux exigences de procès équitable consacrés tant par la Déclaration universelle des droits de l'homme que les textes légaux et instruments juridiques de défense des droits de l'homme ratifiés par le Congo.
Dans un Etat de droit, c'est elle qui doit avoir la primauté... Il sied de noter que cette activité a coïncidé avec la célébration par anticipation de la Journée internationale de l'accès universel à l'information adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 74/5 du 15 octobre 2019.