Le ministre congolais de la Santé a annoncé le report du lancement de la campagne de vaccination contre le Mpox. Initialement prévu ce mercredi matin, il doit avoir lieu samedi 5 octobre. Un report justifié par des raisons techniques dues notamment à la complexité de la tâche, mais aussi à l'immensité du pays.
Les Congolais vont encore devoir attendre. Alors que la RDC est le pays le plus touché du monde par l'épidémie de Mpox, avec plus de 30 000 cas déjà notifiés dont 988 décès, la campagne de vaccination qui devait débuter ce mercredi est finalement reportée de trois jours. En cause, le retard pris dans la formation des équipes techniques qui seront chargées de la vaccination sur le terrain. Chaque équipe est constituée par des vaccinateurs, des pointeurs, des sensibilisateurs ou encore de chargés de la sécurité du groupe. « Il faut former tout le monde, c'est un travail complexe », explique un médecin du Sud-Kivu.
Le déploiement des vaccins dans l'immense RDC a également pris du retard. Il a fallu d'abord s'assurer d'une chaîne du froid fonctionnelle et ce n'est que le week-end passé que l'Unicef a pu faire parvenir près de 40 000 vaccins dans l'Équateur, le Nord-Kivu et le Tshopo.
Malgré tous ces problèmes et bien d'autres, le ministre congolais de la Santé, Roger Kamba, assure qu'ils seront prêts samedi pour lancer la vaccination contre le Mpox. Sauf pour le Sud-Kivu, notamment, où le ministre provincial de la Santé a annoncé que cette campagne ne débutera que le lundi 7 octobre, le temps d'acheminer les vaccins reçus en début de semaine dans les zones de santé les plus touchées par la variole du singe.
« C'est très peu de vaccins si l'on compare aux besoins réels », s'est alarmé un médecin de l'équipe de riposte du Sud-Kivu. La RDC, pays de 99 millions d'habitants, ne dispose pour le moment que de 265 000 doses de vaccin, homologués uniquement pour les adultes, alors que les enfants sont aujourd'hui les plus touchés dans l'est du pays. Mais le ministre Roger Kamba indique qu'un accord a été trouvé avec le Japon pour la livraison de 3 millions de doses d'un vaccin homologué pour les enfants.
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