Congo-Kinshasa: Procès injuste et injustifié contre Charles Onana, Freddy Mulumba - 'Ceux qui n'acceptent pas de se battre seront esclaves des autres'

Une conférence de presse a été organisée le lundi 30 septembre 2024 dans la salle de conférence de la paroisse Notre-Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe, par Monsieur Freddy Mulumba, président de la Conscience Nationale Congolaise en connivence avec les Amis de Charles Onana pour dénoncer la FIDH, LDH et l'Association survie France pour leur soutien à Paul Kagame contre l'Holocauste des Congolais.

Cet événement a vu la participation de l'Honorable Député National Justin Bitakwira, notable de la province du Sud-Kivu qui a apporté un témoignage en rapport avec les agressions perpétrées et les massacres qui se vivent, depuis plus de deux décennies dans la partie Est du pays.

Accusé par les ONG françaises qui seraient en soutien au régime de Kigali, Charles Onana, de nationalité camerounaise mais qui a choisi, librement, de porter sa voix si haut en dénonçant, sur la scène internationale, ce qu'il qualifie de « génocide congolais » à travers ses publications dont la dernière est cet ouvrage paru en 2019 aux Editions de l'Artilleur, intitulé Rwanda, la vérité sur l'opération Turquoise, ouvrage préfacé par le colonel Luc Marchal, commandant des casques bleus de l'ONU en 1994 au Rwanda.

L'ouvrage de monsieur Onana met en lumière les zones d'ombre du génocide et des massacres survenus au Rwanda et ce qu'il appelle « l'invasion masquée du Congo-Zaïre » dès 1994 par les rebelles dirigés par Paul Kagame. Selon lui, cette invasion a été minutieusement préparée en poussant massivement les réfugiés rwandais sur le territoire de l'actuelle République Démocratique du Congo (RDC) en vue de piller ses ressources minières.

C'est à partir d'une analyse des cartes d'état majors de la CIA, de l'armée belge et de la direction du renseignement militaire français que monsieur Onana découvre que l'invasion du Congo avait déjà commencé en 1994 pour se poursuivre en 1997 avec la chute du président Mobutu.

C'est ce même ouvrage qui va défrayer la chronique devant la justice française, cette fois pour un motif qui n'a pourtant rien à voir avec le sujet qu'il traite. Un procès devant le tribunal correctionnel de Paris est convoqué les 7, 8, 10 et 11 octobre prochain contre ce politologue et chercheur indépendant.

C'est dans cette optique que la Conscience Nationale Congolaise et les Amis de Charles Onana ont manifesté, à travers cette conférence de presse, leur soutien inéluctable à cet homme qui donne sa vie pour dénoncer les cas des viols, massacres et agressions qui vit la RD Congo depuis trois décennies.

Dans une interview accordée à la presse, monsieur Freddy Mulumba déclare :

« Nous avons fait cette conférence de presse pour expliquer aux congolais que ce qui se joue ici c'est un procès du siècle. Il n'est pas contre monsieur Onana mais plutôt contre la République Démocratique du Congo. Si les congolais ne se mobilisent pas, ceux qui sont contre le Congo useront de tout leur moyen pour faire taire Charles Onana et le discréditer devant la face du monde. En faisant taire Charles Onana, on fait taire le Congo. A cet effet, nous devons comprendre les enjeux géopolitiques de l'heure ainsi que l'enjeu congolais. L'impression à Kinshasa est telle que tout le monde est distrait et Kagame peut se permettre de venir sur le sol congolais pour faire ce que bon lui semble.

Aujourd'hui, la FIDH ainsi que les autres ONG de droit de l'homme français se permettent de traduire Charles en justice tout simplement parce qu'il défend le Congo. Ce n'est pas seulement parce qu'il a renié le génocide tutsi mais, en réalité, parce qu'il défend librement le Congo en démontrant que tout ce qui s'est passé au Rwanda avait pour objectif d'arriver au Congo pour chasser le pouvoir de l'époque, mettre la main sur nos richesses et d'avoir le dessus sur ce vaste pays au cœur de l'Afrique.

Il est question que le congolais prenne conscience maintenant sinon nos enfants et petits-enfants seront esclaves des rwandais et des ougandais. Il ne faut pas que nous oublions l'histoire de notre pays. Nous avons connu l'esclavage, la colonisation et aujourd'hui la domination imposée par le Rwanda.

Nous avons un pays trop riche mais avec un peuple trop pauvre. C'est curieux. Je pense qu'aujourd'hui, avec tous les outils de communication et les nouvelles technologies d'informations nous sommes quand-même prêts à affronter ceux qui veulent nous rendre esclaves. Donc, il faut que les élites congolaises, surtout les femmes doivent se réveiller. Parce que si on viole les femmes tous les jours au finish nous n'aurons plus de société. Et par conséquent, il n'y aura pas d'avenir.

Je vois, par ailleurs, des gens à Kinshasa à passer tout leur temps à boire et à manger en mettant de côté l'essentiel. Personne ne viendra sauver le Congo si nous même nous ne pouvons pas le sauver. Il est donc temps que tous prennent conscience, qu'on se mettent débout. Retenez que la liberté a un prix. Ceux qui n'acceptent pas de se battre seront esclaves des autres ».

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