Un mois après la rentrée officielle des classes, de nombreux enseignants n'ont toujours pas repris le chemin de l'école à travers le pays. Le porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC, Jean-Bosco Puna a, dans une conférence de presse tenue mercredi 2 octobre à Kinshasa « alerté sur la menace d'une année blanche, si rien n'est fait d'ici deux semaines ».
Pour éviter cette situation, il demande au Gouvernement de répondre aux desiderata des professionnels de l'éducation qui se résument par l'amélioration de leurs conditions salariales :
« Nous constatons que plusieurs écoles ne fonctionnent pas depuis la rentrée scolaire 2024-2025. Il est à déplorer que le Gouvernement ne se préoccupe pas de revendications des enseignants, notamment en ce qui concerne le nouveau barème salarial uniformise à payer à tous les enseignants et inspecteurs de la République, enseignants nouvelles unités (NU) et non payés (NP) »
Dans cette déclaration, Jean-Bosco Puna rappelle également le non-paiement de la retraite des enseignants. Il demande par conséquent au Gouvernement de donner des réponses aux préoccupations ultimes et légitimes des enseignants avant le 5 octobre, date dédiée à la journée mondiale des enseignants.
Passé ce délai, l'année scolaire 2024-2025 risque d'être sanctionnée année blanche, prévient-il.
Il y a deux semaines, le secrétaire général à l'Education, Jacques Odia Musungayi, avait promis le début de l'exécution des promesses du Gouvernement dont l'ajout de 100 000 francs congolais ( environ 35 USD) complémentaires aux salaires des enseignants. La Synergie des syndicats des enseignants de la RDC affirme que jusqu'ici, cette promesse n'est toujours pas réalisée.