Depuis le mois d'août 2024, des cas de choléra ont été confirmés dans le district sanitaire du Golfe, situé dans la région Grand Lomé.
Cette épidémie, qui a déjà fait quatre victimes, dont deux décès à domicile, préoccupe les autorités sanitaires.
Le ministère de la Santé a immédiatement pris des mesures pour contenir la propagation de cette maladie diarrhéique sévère, tout en sensibilisant la population aux gestes essentiels pour se protéger et éviter de contracter le choléra.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l'ingestion de nourriture ou d'eau contaminée par la bactérie Vibrio cholerae.
Cette maladie se transmet principalement par voie oro-fécale, ce qui signifie qu'elle se propage lorsque des matières fécales contaminées entrent en contact avec l'eau ou les aliments.
La consommation d'eau insalubre ou d'aliments souillés par des mains sales, des mouches ou des poussières est souvent à l'origine des épidémies de choléra.
Le choléra peut provoquer des diarrhées sévères, parfois accompagnées de vomissements, et entraîner une déshydratation rapide. Si la maladie n'est pas traitée à temps, elle peut être mortelle en raison de la perte massive de liquides corporels.
Face à la recrudescence des cas dans la région de Grand Lomé, le ministère a pris plusieurs dispositions pour gérer cette crise sanitaire :
Renforcement de l'alerte : Les autorités ont intensifié les efforts de surveillance pour détecter rapidement de nouveaux cas et empêcher la propagation de la maladie.
Prise en charge gratuite : Les personnes atteintes de choléra sont soignées gratuitement dans les structures de santé. Il est essentiel que tout cas suspect soit conduit immédiatement dans un centre médical pour une prise en charge rapide et adéquate.
Sensibilisation des populations : Le Ministère sensibilise activement les citoyens sur les signes avant-coureurs du choléra et les mesures préventives à adopter pour éviter l'infection.
Désinfection et distribution de chlore : Les sites et localités affectés font l'objet d'une désinfection régulière. De plus, du chlore est distribué gratuitement pour purifier l'eau, une mesure cruciale pour prévenir l'infection.
Le ministère insiste sur l'importance de l'adoption de comportements d'hygiène stricts pour freiner la propagation du choléra. Les principales recommandations incluent :
Se laver fréquemment les mains avec de l'eau propre et du savon, surtout après être allé aux toilettes et avant de manger.
Bien cuire les aliments et réchauffer les restes avant de les consommer.
Protéger les aliments contre les mouches et la poussière en les couvrant correctement.
Laver soigneusement les fruits et légumes avant de les manger.
Boire de l'eau potable uniquement, de préférence en bouteille ou, si nécessaire, désinfecter l'eau en la faisant bouillir ou en utilisant de l'eau de javel.
Utiliser des latrines pour faire ses besoins et jeter ceux des enfants, afin d'éviter la contamination de l'environnement.
Éviter la défécation à l'air libre et veiller à une bonne gestion des déchets pour éviter la contamination.
Le choléra se manifeste par des symptômes clairs qui nécessitent une prise en charge médicale immédiate. Les principaux signes incluent :
Diarrhée aiguë, liquide et abondante ;
Vomissements fréquents ;
Douleurs abdominales ;
Déshydratation rapide (bouche sèche, fatigue, diminution de la production d'urine).
Devant une personne présentant ces symptômes, il est impératif de l'amener immédiatement au centre de santé le plus proche pour une prise en charge. Plus l'individu est soigné rapidement, plus il a de chances de guérir sans complications.
Les autorités sanitaires rappellent que le choléra est un problème de santé publique sérieux, mais qu'il est possible de le prévenir en adoptant des comportements d'hygiène rigoureux. Il compte sur le civisme de la population pour appliquer les mesures préventives et éviter la propagation de la maladie.
L'engagement communautaire est essentiel pour limiter les ravages du choléra.