Réhabilitée par la Société de recherche et d'exploitation minière (Soremi SA), la route Mfouati-Boko-Songho- Madingou, longue de 90 km, a été mise en service le 1er octobre par le ministre d'Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, en présence du ministre chargé de la Jeunesse et de l'Education civique, Hugues Ngouélondelé, et des autorités départementales de la Bouenza.
Installée en République du Congo depuis quelques années, la société chinoise Soremi exploite le cuivre et le zinc dans le département de la Bouenza. C'est dans le cadre de sa responsabilité sociétale qu'elle a posé cet acte combien salutaire pour les habitants et le développement du Congo.
En effet, les travaux d'entretien lancés le 13 mai dernier à Madingou ont consisté, entre autres, au dégagement de l'emprise sur un linéaire total de 90 km, à l'aménagement de la plateforme avec le traitement des bourbiers et des pentes ravinées, au rechargement de certaines sections avec de la latérite extraite des emprunts, la consolidation des remblais d'accès aux ouvrages. Il s'agit notamment de deux axes routiers, longs chacun de 45 km, avec une largeur circulable variant entre 7 et 9 m.
Le directeur général de l'entretien routier, Francis Landry Nguéloundou, qui a suivi l'exécution de ces travaux par l'intermédiaire de son antenne départementale, a salué l'engagement du préfet de la Bouenza, Jules Monkala-Tchoumou, à faire usage de cahiers des charges des partenaires en matière d'entretien routier dans son département.
« Approuvé par le ministre d'Etat chargé de l'Entretien routier, cet engagement du préfet a permis d'entretenir les axes routiers Mfouati-Nkengué et Madingou-Nkengué-Boko-Songho par la Soremi, une société que notre département ministériel comptera désormais parmi les partenaires oeuvrant pour le maintien de nos axes routiers », a-t-il déclaré.
Le directeur général de Soremi SA, Shenghong Cheng, a, de son côté, rappelé que cette mise en service, qui intervient quelques semaines après la fin du Forum sur la coopération sino-africaine, traduit l'excellence des relations entre la Chine et le Congo. « La réparation de la route Mfouati-Boko-Songho-Madingou est une autre partie de nos efforts pour aider au développement de la République du Congo et une manifestation concrète de notre enracinement à long terme au Congo pour le développement durable du cuivre, du zinc, de l'or et des autres polymétaux », a-t-il laissé entendre, promettant de poursuivre ses actions en faveur de la population avoisinant son périmètre d'exploitation.
Le ministre Pierre Oba s'est, de son côté, réjoui du fait que la Soremi tient ses engagements en faveur de l'amélioration du cadre de vie de la population. « La Soremi a réhabilité un tronçon de 90 km de route qui était un casse-tête pour la population de cette partie du pays. Elle vient de faciliter la circulation des personnes et des biens », a rappelé le ministre d'Etat.
Le gouvernement rassure ses partenaires de la Soremi
Dans le but de s'enquérir du fonctionnement de la Soremi, le ministre d'Etat, Pierre Oba, a eu une séance de travail avec la direction générale de cette entreprise. Située à Mbandza, dans la sous-préfecture de Mfouati, Soremi est la première entreprise ayant réussi dans la recherche, la construction et l'exploitation minière au Congo.
Elle a une capacité de production annuelle de 8000 tonnes de cathode de cuivre et de 13 000 tonnes de zinc, pour 1 200 employés dont 914 Congolais. «Soremi, pour son développement ultérieur, nous avons sollicité les orientations et le soutien du ministre d'Etat, surtout pour les travaux de recherche minière. Pour une société minière, la fiscalité de la phase de construction n'est pas la même avec la phase d'exploitation. Pour cet avenant, il traite de certaines politiques spécifiques fiscales pour notre société », a plaidé Shenghong Cheng.
Pour le gouvernement, la Soremi qui est à ce jour la seule mine en cours de production au Congo doit continuer ses activités au nom de l'excellence des relations sino-congolaises. « Nous sommes obligés de travailler dur pour rechercher des ressources additionnelles puisque les ressources déjà découvertes actuellement vont s'épuiser et si nous ne découvrons pas autre chose, dans quelques années, les usines vont se retrouver en difficulté. Mais, pour le moment, l'activité se déroule bien à la satisfaction de tout le monde », a souligné le ministre d'Etat, Pierre Oba.