Les agents et cadres de la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO) sont en grève depuis le week-end dernier, notamment à Kinshasa, dans la province de la Tshopo, en Ituri et dans le Haut-Uele. Selon Roger Katende Vingi, deuxième vice-président de la délégation syndicale de cette société, contacté ce jeudi 3 octobre par Radio Okapi, ils sont plus de deux mille cinq cents agents et cadres qui réclament le paiement des arriérés des salaires de cent dix-huit mois.
Pour Armand Osase, secrétaire général du syndicat Eveil de la conscience ouvrière (ECO), affilié à cette entreprise, il s'agit d'un « crime social à la SOKIMO ».
Tout en réclamant l'audit par l'Inspection générale des finances, Armand Osase dénonce la signature des contrats « léonins par les mandataires, à leur propre avantage, des détournement et bradage de biens de cette société ainsi que la mauvaise gestion ».
« Les travailleurs souffrent, il y a des morts en cascade et tout ceci en violation des instructions du chef de l'Etat issues de la cent-dixième réunion du conseil des ministres où le président de la république avait instruit le gouvernement de veiller sur les conditions sociales des travailleurs de la RDC. Les travailleurs demandent la résiliation pure et simple des contrats léonins signés par l'actuelle direction générale, en violation des dispositions des articles 56 et 57 de la constitution et des lois du pays », a déclaré Armand Osase.
Selon le deuxième vice-président de la délégation syndicale, Roger Katende Vingi, il faut résilier le contrat avec Sauth Energie, un contrat qui hypothèque l'avenir de la SOKIMO.
« Nous nous demandons comment il peut signer un contrat surtout pour une société qui n'est même pas encore créée, plus grave encore », affirmé Roger Katende Vingi.
Les efforts de Radio Okapi pour joindre les mandataires mis en cause n'ont pas abouti.