Rapt à Morarano Chrome. Deux ravisseurs ont été tués, d'autres capturés. Des membres des Forces de l'ordre et des proches de l'otage sont impliqués en tant que complices. L'enquête sur l'enlèvement et la libération d'une femme de 61 ans, habitant à Avaratsena Morarano Chrome, progresse. Le Groupe d'appui à la police judiciaire (GAPJ) d'Alaotra-Mangoro s'en charge.
Ses investigations révèlent que certains membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) auraient agi en tant que complices dans cet acte criminel, tout comme des membres de la famille de l'otage. Les informations recueillies jusqu'à présent ne précisent pas si ces complices présumés font partie des suspects déjà arrêtés et placés en garde à vue.
L'enlèvement a eu lieu le soir du 23 septembre, à seulement 200 mètres du poste des gendarmes et des policiers. Les ravisseurs sont restés sur les lieux pendant près de trente minutes, tirant plusieurs coups de feu. Les FDS ont mis une heure à intervenir, selon les témoignages recueillis.
Depuis, une enquête judiciaire et une opération militaire ont été lancées simultanément. La famille de l'otage a choisi de ne pas collaborer avec les FDS, malgré la présence sur le terrain de hauts responsables, dont des officiers généraux, qui ont donné des instructions, renforcé les stratégies et apporté un soutien moral aux équipes opérationnelles.
70 millions d'ariary
La pression s'est intensifiée sur les criminels, qui ont réclamé une rançon à la famille. Finalement, celle-ci a remis 70 millions d'ariary et a pu récupérer la victime mardi à 18 h, dans le fokontany d'Andranonampanga, commune d'Ambakireny, district de Tsaratanàna. La femme a été ramenée chez elle, et sa famille a prévu de la faire examiner au Centre de santé de base, niveau II, de Morarano Chrome.
De leur côté, les FDS ont affronté les kidnappeurs dans un endroit proche d'Andranonampanga, où deux ravisseurs ont été abattus. Ces individus étaient tous originaires de Morarano Chrome. Leurs complices ont réussi à s'enfuir.
Ceci a été le deuxième enlèvement survenu à Morarano Chrome, une semaine après celui d'un couple dont les proches ont refusé de payer la rançon demandée par les ravisseurs. Ces derniers ont alors menacé de kidnapper trois de leurs filles que la police a rapidement récupérées et protégées.