Madagascar: Projet Papriz - Des riziculteurs voient leur production augmenter

Des résultats palpables sont constatés par les riziculteurs de Manandona qui ont appliqué les techniques de culture de riz à haut rendement, vulgarisées par le projet Papriz. C'est toute une économie d'échelle qui se met en place.

À vue d'oeil. Devant sa parcelle de terrain sur une vaste rizière de Manandona, à Antsirabe II, Jean Claude, paysan et riziculteur, constate les jeunes plants de riz qui commencent à peine à sortir de terre. Il fait partie des paysans qui ont adopté la technique de culture de riz à haut rendement depuis 2018. Il constate la différence avec les techniques traditionnelles de riziculture.

« Pour vous donner une idée de ce que cela représente, ma production annuelle est multipliée par deux, voire par trois. Si au départ nous avions pu remplir un sac de soixante-dix kilos, maintenant il nous faut un sac de quatre-vingt-dix kilos pour stocker le riz. D'ailleurs, la différence peut être constatée à vue d'oeil, par la morphologie des graines et les plants de riz», estime-t-il. Il confie avoir adopté cette technique à cause de ce constat vis-à-vis de ses habitudes.

En effet, avec le projet Papriz, le rendement peut atteindre aisément 5, voire 6 tonnes à l'hectare, alors qu'avec les techniques de culture « traditionnelles », ce rendement peine à dépasser 2 à 3 tonnes à l'hectare.

À bon escient

« Il est vrai que la culture de riz à haut rendement est assez technique avec beaucoup de détails, mais cela en vaut le coup. Les coûts sont drastiquement diminués, notamment au niveau des semences utilisées, car nous économisons deux tiers de nos semences en les utilisant à bon escient sur la rizière », concède pour sa part Flavien Patrick. Il fait partie des paysans formateurs qui ont été désignés pour vulgariser cette technique avec ses compères de la région. Il a, pour cela, bénéficié d'une formation technique avancée de la part du projet Papriz, avec l'appui de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Cette initiative, également mise en place par le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage, vise principalement « à renforcer la sécurité alimentaire à Madagascar en améliorant la chaîne de valeur du riz. Actuellement dans sa troisième phase, ce projet stratégique ambitionne de promouvoir l'industrialisation du secteur rizicole», explique pour sa part Ryuzo Habara, conseiller principal du projet Papriz.

Pour garantir la continuité des progrès accomplis et définir les orientations futures, une revue détaillée des réalisations du projet est entreprise. Cela inclut la gestion optimisée de l'eau pour l'irrigation par les associations d'utilisateurs, le soutien accru à l'accès aux semences de qualité, ainsi que des initiatives visant à réduire les pertes post-récolte. Un site pilote a été mis en place pour faciliter la collaboration entre toutes les parties prenantes impliquées dans le projet, ce qui offre la possibilité d'étendre les meilleures pratiques agricoles à travers toutes les régions du pays.

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