Dans le souci de renforcer la coordination de l'action gouvernementale, la Primature a mis en place une plateforme dénommée "Banque de textes juridiques" qui a été présentée à la presse, mercredi 2 octobre 2024, à Ouagadougou.
Les services de la primature étaient confrontés à une indisponibilité des textes juridiques aussi bien nationaux qu'internationaux qui ne leur permettaient pas de prendre des décisions conformes à ces différents textes. Pourtant, en tant qu'institution chargée de la coordination de l'action gouvernementale, les décisions prises par cette institution se doivent d'être correctes et conformes aux textes juridiques en vigueur.
Cette situation n'était pas du goût du chef du gouvernement, Appolinaire Joachimson Kyélem de Tambela, qui a instruit ses collaborateurs de réfléchir à un mécanisme pour mettre à la disposition de la Primature le maximum de textes juridiques. C'est ainsi qu'est née l'idée de mettre en oeuvre une plateforme dénommée « Banque de textes juridiques » qui devra contenir le maximum de textes juridiques nationaux et internationaux.
Aujourd'hui, cette idée est devenue une réalité car la plateforme est désormais disponible et prête à l'utilisation. Elle a été présentée à la presse, mercredi 2 octobre 2024, à Ouagadougou. Aux dires du cadre à la Direction des systèmes d'information (DSI) de la Primature, Mahaman Lankouandé, la plateforme, qui est réservée pour l'heure aux agents de la Primature, compte actuellement plus de 11 000 textes. Et pour y accéder, a-t-il indiqué, il suffit à tout agent de la primature d'être connecté sur le réseau "RESINA" et d'ouvrir la plateforme sur laquelle il aura droit aux textes juridiques ouverts au "public" c'est à dire ceux non classifiés. Par contre, a expliqué M. Lankouandé, pour accéder aux textes juridiques d'un niveau plus élevé comme ceux classifiés, il est nécessaire de disposer d'un compte qui est créé uniquement par la DSI.
« Seule la hiérarchie peut avoir accès à ces textes », a-t-il précisé. Il a noté également qu'un troisième profil d'accès à la plate-forme est réservé aux administrateurs afin d'as-surer la maintenance du site. Pour la cheffe du département de la gouvernance administrative, institutionnelle et locale, Adjiratou Tou / Nana, la mise en place de la Banque de textes juridiques est une grande avancée pour la Primature qui dispose désormais d'un outil essentiel pour renforcer la coordination de l'action gouvernementale.
En phase avec la vision du gouvernement
Cet outil permettra, a-t-elle souligné, aux cadres de ce département ministériel de trouver rapidement les informations juridiques pertinentes nécessaires à leurs analyses et observations. Mme Tou a, en outre, salué la valorisation des compétences locales dans la mise en place de cet outil dont la conception a été exclusive-ment confiée aux experts de la Primature.
Cela témoigne, selon elle, de la volonté du chef du gouvernement de valoriser le savoir-faire interne. Le directeur de cabinet du premier ministre, Ferdinand Ouédraogo, a indiqué que la Banque de textes juridiques est un outil très précieux pour l'autorité. « C'est le tableau de bord pour prendre des décisions plus pertinentes et cohérentes conformément aux textes », a-t-il estimé. Pour lui, la non-disponibilité des textes peut créer des problèmes majeurs et des dysfonctionnements au niveau de l'administration.
« Ce qui est très dangereux car cela peut engendrer des lourdeurs inutiles et compromettre le fonction-nement de l'administration », a-t-il relevé.
Disponibiliser les textes juridiques pour l'autorité consistent, de son avis, à être en phase avec la vision du gouvernement à travers la mise en place du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement.
Il a salué le courage de ses collaborateurs qui ont travaillé en dépit des difficultés pour mettre en place un tel "bijou". Un bijou qu'ils prendront le temps d'expérimenter, selon M. Ouédraogo, afin d'en déceler les éventuelles insuffisances et l'améliorer. Par la suite, a-t-il confié, la plateforme pourrait être ouverte aux autres dépar-tements ministériels et institutions.
« La Primature a donné le ton afin de montrer que c'est possible et que cela serve d'exemple à toute l'administration », a indiqué le Premier ministre, Appolinaire Joachimson Kyélem de Tambela. Pour lui, les textes juridiques constituent la mémoire de l'Etat, le socle à partir duquel il se construit. D'où l'importance pour son institution d'avoir une telle banque de textes qu'on peut consulter en un clic.