La grande muette camerounaise se retrouve une fois de plus au coeur d'une vague d'exclusions. Plusieurs jeunes candidats admis aux concours de recrutement de 3000 élèves gendarmes, de 300 élèves sous-officiers de gendarmerie option Service Général, et de 40 élèves sous-officiers de gendarmerie option Santé Militaire, ont été renvoyés en pleine formation. Cette décision a été annoncée dans un communiqué signé le 1er octobre 2025 par le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.
Selon le communiqué, ces exclusions sont le résultat de diverses irrégularités constatées chez les recrues. Bien que le nombre exact des candidats renvoyés ne soit pas précisé, plusieurs sources indiquent qu'il s'agirait principalement de cas de faux diplômes et de falsifications d'âges. Une pratique déjà bien connue dans les rangs des forces de défense camerounaises.
En effet, cette année encore, les autorités ont procédé à des contrôles rigoureux d'authentification des diplômes, révélant ainsi des centaines de fraudes. Parmi les documents falsifiés, on recense : 01 faux GCE Advanced Level, 12 faux Probatoires, 64 faux GCE Ordinary Levels, 491 faux BEPC camerounais, 661 faux BEPC d'un pays voisin, et 83 faux CAP, pour un total de 1312 faux diplômes détectés. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2022, où 929 candidats avaient été exclus pour des motifs similaires.
Les candidats ayant été exclus doivent être remplacés, et le ministre a précisé que les listes des recrues en substitution sont désormais disponibles dans les Postes de Commandement des onze Légions de Gendarmerie. Les nouveaux admis ont jusqu'au 4 octobre 2024 à 15h30 pour se présenter dans les Centres d'instruction, munis de leurs pièces justificatives, sous peine de perdre leur place.
Cette situation met en lumière les défis que rencontre la gendarmerie dans le processus de recrutement, et l'importance de renforcer les contrôles pour assurer l'intégrité des forces de défense du Cameroun. Joseph Beti Assomo rappelle que la lutte contre la fraude et la falsification des documents est une priorité pour garantir la qualité et la loyauté des futurs défenseurs de la nation.