Une profonde crise secoue les forces de sécurité en zone anglophone du Cameroun. Les services de renseignement alertent sur un moral des troupes au plus bas, miné par des pratiques de détournement de primes et une absence de relève régulière.
Les témoignages recueillis auprès de militaires et de gendarmes en poste dans les régions anglophones révèlent un sentiment de profonde injustice et de lassitude. De nombreux soldats dénoncent des détournements de primes et d'autres avantages sociaux, qui les privent de ressources essentielles pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.
Cette situation a de graves conséquences sur le moral des troupes et sur leur engagement opérationnel. Les forces de sécurité sont ainsi de moins en moins enclines à mener à bien leurs missions, ce qui fragilise encore davantage la sécurité dans une région déjà en proie à des tensions.
L'absence de relève régulière est un autre facteur aggravant la situation. Les militaires sont souvent contraints de rester en poste pendant de longues périodes, dans des conditions difficiles, sans possibilité de repos. Cette situation génère de la fatigue, de la démotivation et favorise les désertions.
Ces dysfonctionnements au sein des forces de sécurité ont des implications directes sur la gestion de la crise anglophone. En effet, des troupes démotivées et mal équipées sont moins à même de faire face aux défis sécuritaires auxquels elles sont confrontées.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour remédier à cette situation. Il est nécessaire de mener des enquêtes approfondies sur les allégations de détournement de primes et de sanctionner les responsables. Par ailleurs, il convient de mettre en place un système de rotation plus équitable pour les militaires en poste en zone anglophone, afin d'améliorer leurs conditions de travail et de renforcer leur moral.