El Jadida — L'univers des équidés, riche en sensations et secrets, regroupe plusieurs catégories de professionnels dont l'étalonnier (élevage) et le dresseur-débourreur (courses) en sont les premiers orfèvres en la matière. Un autre métier vient compléter cette trilogie équine indispensable pour la santé et le bien-être du cheval. Il s'agit du fameux maréchal-ferrant.
À El Jadida, dans un atelier bien agencé près de l'espace de Tbourida, aménagé à l'occasion du Salon du cheval (1-6 octobre), l'équipe de la MAP est allée à la rencontre de cet artisan de fers sur mesure, dont le métier remonte à plus de 2.000 ans.
Des gouttes de sueur au front, muni de ses ustensiles et vêtu de son tablier de maréchalerie, le maréchal-ferrant ne ménage aucun effort pour être aux petits soins pour les pieds et les sabots d'un cheval fixé en place, devant son propriétaire qui souriait, cahin-caha, d'un air perplexe en tenant son animal par la bride.
Ce savoir-faire corroboré d'une véritable performance physique ont de quoi rassurer une kyrielle de cavaliers et d'autres curieux qui ont pris d'assaut cet atelier.
"Les sabots du cheval nécessitent des entretiens périodiques. Il faut les nettoyer et les ferrer environ tous les 45 jours", a indiqué Yassir Tanale, maréchal-ferrant et éleveur de chevaux.
Pour ce faire, "le maréchal-ferrant enlève d'abord le fer à cheval et les clous, puis le sabot est soit pincé, soit coupé avec un couteau à sabot avant d'être lissé avec une râpe à sabot", a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP, faisant remarquer que le nouveau fer à cheval, chaud ou froid, doit être ajusté avec un marteau et une enclume avant d'être cloué sur le sabot.
"Des fers thérapeutiques ou orthopédiques peuvent être aussi utilisés en cas de pathologie ou de défaut d'aplomb du cheval", a-t-il précisé, ajoutant que l'artisan a besoin d'une variété d'outils pour son travail, notamment des marteaux, des râpes, des crampons, des lames, des pinces, outre des tricoises à talon et des clous à ferrer.
S'agissant des qualités requises pour exercer ce métier, M. Tanale a mis l'accent sur la résistance physique, la rigueur et la patience, la connaissance de l'anatomie du cheval, outre le savoir-faire dans le domaine de la forge.
Le maréchal-ferrant Tanale n'a pas manqué d'exprimer sa joie de pouvoir participer à ce Salon, faisant part de son engagement de partager son savoir-faire avec les éleveurs et les propriétaires des chevaux afin de contribuer à promouvoir cette discipline au Maroc.
Organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Salon du cheval d'El Jadida, qui a pu acquérir une renommée nationale et internationale grandissante, propose une programmation scientifique, culturelle et ludique riche et diversifiée.
Ainsi, plusieurs activités liées au cheval y sont organisées dans le cadre de compétitions et d'exhibitions de haut niveau: la Coupe des champions de chevaux barbes, la Coupe des champions des chevaux arabe-barbes, le Show international A du pur-sang arabe, la Coupe marocaine des éleveurs de chevaux pur-sang arabe, le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de saut d'obstacles et le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de Tbourida.
Les volets culturel et scientifique ne sont pas en reste, car le cheval sera scruté lors de nombreuses conférences, ateliers et tables rondes, ainsi qu'à l'occasion de multiples activités ludiques réservées au jeune public.