Tous ceux qui suivent la Coupe du monde de maracana, à Abidjan, se sont aperçus d'une chose. Certaines équipes ont des joueurs, avec des consonances ivoiriennes. C'est le cas de la Belgique, de la Jamaïque, des États-Unis, du Canada, de la France... Dans toutes ces équipes, l'on reconnaît des Ivoiriens. Ce sont des binationaux.
« Nous sommes des Ivoiro-canadiens. Parmi nous, il y a des Canadiens de souche, notre vice-capitaine Williams, par exemple. Nous sommes organisés en fédération au Canada. Nous avons des clubs dans plusieurs régions. Nous avons un club à Montréal, aux Trois-îles et bien d'autres. Nous sommes réunis dans une fédération qui organise régulièrement des tournois grâce à notre président, Cissé Mamadou », a fait savoir Coulibaly Lancina, le coach adjoint des maracaniers canadiens.
Si au Canada, les joueurs sont réunis en fédération, ce n'est pas encore le cas aux États-Unis. « Tous nos joueurs ont la nationalité américaine, mais ce sont des Ivoiriens d'origine. Les autorités américaines savent que nous sommes actuellement en Côte d'Ivoire pour participer à cette compétition. Nous n'avons pas encore de fédération, mais nous continuons de nous battre pour l'avoir.
Il faut dire que ceux qui sont présents à ce tournoi sont ceux qui étaient disponibles. Surtout que, nous avons payé à nos frais nos billets d'avion vu que nous n'avons pas encore de sponsors. La Fédération internationale de Maracana associations (Fimaa) s'occupe de tout le reste sur place », a développé Mamagou Gueye, le coach de la Team Usa.
Il a aussi expliqué qu'ils ont un club dénommé « Maracana club de New York » qui représente la Fimaa, dont le président est Ibrahima Bamba.
A l'en croire, c'est ce dernier qui a initié les uns et les autres à cette discipline en vue de sa promotion après l'avoir pratiquée plusieurs années en Côte d'Ivoire.
Etienne Kouadio, vice-président chargé de la communication de la Fédération ivoirienne de maracana et disciplines associées (Fimada), a reconnu que l'institution s'est appuyée sur la diaspora ivoirienne pour la promotion du maracana à travers le monde.
« Je sais que dans le cadre de la promotion, on ne peut que s'appuyer sur la diaspora ivoirienne à l'étranger. Certains, avant de partir, ont appartenu à des clubs ici, avec qui ils ont gardé le contact. C'est donc normal qu'ils prennent 1 ou 3 joueurs ici pour compléter l'équipe afin de minimiser les frais de billets d'avion », a-t-il révélé. C'est donc ce qui justifie cette forte présence des Ivoiriens dans les autres équipes.