Les nouvelles autorités de la transition au Niger réalisent une belle moisson. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, l'État nigérien vient d'acquérir les 95 % des parts du capital de la banque islamique BIN (un investissement du Groupe de Banque Islamique de Développement qui détient globalement 92% du capital (soit à son nom propre 35% et à travers sa filiale Tamweel Africa Holding 57%). C'est le fruit d'un long processus de cession engagé depuis ces dernières années.
Le dossier de nationalisation de la Banque islamique du Niger (BIN), leader dans le domaine de la finance « halal » sur le marché de Niamey, entamé il ya quelques années est bouclé. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique ce vendredi, les gros actionnaires historiques (Banque islamique de Développement et Tamweel Africa Holding) qui détenaient 95% des parts du tour de table de l'institution ont été cédées à l'État du Niger.
Une grosse prouesse réalisée par les autorités de la transition au pouvoir depuis le 26 juillet dernier, qui ont mis le turbo, pour mettre désormais la banque sous le giron de l'État. Des tractations étaient engagées avant l'arrivée de la junte militaire au pouvoir que dirige le général Abdourahmane Tiani à travers un plan de désengagement progressif des actionnaires historiques de la Banque islamique BIN. Seules les parts de la Banque islamique du Sénégal, actionnaire de BIN sont restées non cédées pour l'instant.
Selon des informations de Confidentiel Afrique, le Tchadien Abakar ADOUM, Directeur général de la Banque islamique du Niger continue de garder les clés, du fait d'un mandat social en cours. Seul changement opéré, l'arrivée à la tête du Conseil d'administration de la BIN, de Madame Seydou Zeinabou, Inspectrice Principale du Trésor de son état et Directrice Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT/CP) en fonction depuis le 03 novembre 2023.