Hier, au Kianja Masoandro du Palais de la Reine Manjakamiadana, la célébration du « Lohataona, Taom-baovaon'i Madagasikara » a débuté en grande pompe, rassemblant des représentants des vingt-trois régions du pays. Des régions comme Matsiatra Ambony, Alaotra Mangoro, Betsiboka, Atsimo-Atsinanana, Analamanga et bien d'autres ont mis en avant la richesse de leurs cultures à travers des chants et danses traditionnels.
Cet événement vise à promouvoir l'unité nationale en mettant en lumière les spécificités culturelles de chaque région au coeur de la capitale malgache. Placée sous le thème « Soatoavina mampiombona, fanoitra ho an'ny fampandrosoana » ou « Des valeurs unificatrices, levier pour le développement », cette célébration s'attache à transmettre aux générations futures l'héritage culturel malgache. L'objectif est clair: valoriser les traditions régionales tout en respectant la nature et l'humain, en faisant de cette diversité culturelle une force pour le développement du pays.
De nombreuses personnalités étaient présentes à cette ouverture, notamment des hautes autorités gouvernementales, des membres de l'Assemblée nationale, des gardiens des traditions venus des différentes régions, ainsi que des représentants des douze collines sacrées de Merina. Un hommage particulier a été rendu à Richard Ramanambitana, décédé il y a quelques semaines, un des défenseurs de la tradition qui a participé à la célébration du Taom-baovao malagasy en mars dernier. Une minute de silence a été observée en sa mémoire.
Festin traditionnel
Dans son discours, Augustin Andriamananoro, vice-président de l'Assemblée nationale, a souligné l'importance de cette double célébration culturelle. « Le Taom-baovao Lohataona est une fierté nationale qui nous distingue des autres pays. Nous avons deux célébrations du nouvel an : celle de mars et celle du printemps, mais nous avons choisi de les unir pour célébrer ensemble cette richesse culturelle unique. Madagascar est le seul pays à avoir deux Taom-baovao dans une même année », souligne-t-il.
La première journée s'est conclue dans un esprit de solidarité avec un festin traditionnel, le « Nofon-kena mitam-pihavanana », symbole de partage et d'unité. Les festivités se poursuivent aujourd'hui avec une exposition à la Bibliothèque nationale, accompagnée de la projection d'un documentaire sur les cultures régionales. Des spectacles de chants et danses traditionnels sont également prévus. La clôture de l'événement aura lieu à Anatirova, avec un atelier dirigé par les Olobe, avant de conclure, une fois encore, avec le traditionnel festin du Nofon-kena mitam-pihavanana, symbole fort de fraternité et de réconciliation.