Dagana — Le District sanitaire de Richard-Toll, compte tenu de son taux de prévalence très élevé aux maladies tropicales négligées (MTN), a été choisi avec celui de Podor, pour abriter une étude de prévalence de la bilharziose génitale féminine, a appris l'APS de la Coordonnatrice nationale du Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées.
"Aujourd'hui, on est là dans le cadre des activités de communication en prélude de l'étude de la prévalence de la bilharziose génitale féminine au niveau du district sanitaire de Richard-Toll. Ce choix s'explique parce que la ville connaît un taux de prévalence très élevé", a indiqué Dr Ndèye Mbacké Kane.
Elle s'exprimait vendredi, lors d'une réunion du Comité départemental de développement (CDD) consacrée à l'étude multi-pays sur la schistosomiase génitale féminine déroulée dans cinq pays, dont le Sénégal.
Selon elle, le district sanitaire de Richard-Toll et celui de Podor sont les deux structures sanitaires ciblées pour abriter ces études.
L'Objectif, dit-elle est de "mesurer le fardeau de la bilharziose génitale féminine, de pouvoir spécifiquement développer des algorithmes" par rapport à la cible.
C'est aussi un moyen de "voir le rythme de propagation de cette maladie chez les 15-69 ans", a-t-elle ajouté.
"Les maladies tropicales négligées notamment la bilharziose, constituent un véritable problème de santé publique dans la zone depuis l'avènement du barrage de Diama", a-t-elle indiqué.
Pour Dr Kane, la bilharziose génitale féminine est à l'origine d'infertilité à répétition, des infections et des complications parce que les femmes touchées par cette maladie ont trois fois plus de risques de développer de cancer et deux fois plus de risques d'affection notamment au VIH.
"Ces études sont d'une importance capitale dans la mesure où elles permettront de donner plus d'orientation par rapport à lutte qui a été menée pour éliminer la maladie d'une manière globale", a précisé la coordonnatrice du programme de lutte contre les maladies tropicales négligées.
L'adjoint au préfet de Dagana, Hubert Lazare Faye exhorte les relais communautaires, les "bajenou gox", et les acteurs sanitaires à insister davantage sur les campagnes de sensibilisation à travers des plans de communications pour éradiquer la maladie au niveau de la zone.