Le mouvement «Y en a marre » sort de sa réserve et fustige la vague d'arrestations notée ces derniers jours au Sénégal. En conférence de presse hier, jeudi 3 octobre, Aliou Sané et ses collègues, ont critiqué le nouveau régime.
Le mouvement «Y en a marre » a tenu une conférence de presse hier, jeudi 3 octobre, pour donner son point de vue sur l'actualité nationale. Aliou Sané et compagnie sont donc sortis de leur mutisme pour disent-t-ils, « dénoncer des faits qui rappellent la gouvernance du président Macky Sall ». Pour eux, le temps de grâce au régime du président Diomaye Faye est fini.
De l'avis d'Aliou Sané, le 24 mars, les Sénégalais ont voté pour le changement qui doit s'accompagner avec la rupture à l'entrave aux libertés des citoyens et la pénalisation des délits d'opinion. A à son arrivée au pouvoir, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye s'est engagé pour une démocratie apaisée et une justice indépendante. Les arrestations notées ces derniers temps ne concourent pas à cela.
Aliou Sané d'affirmer par ailleurs qu'un opposant investi sur des listes électorales pour des élections législatives, Bougane Gueye Dani, ne devrait pas être trainé en justice pour des délits d'opinion. Cheikh Yérim Seck lui aussi, ne mérite d'être interpellé pour avoir remis en question des chiffres annoncés par le Premier ministre, Ousmane Sonko.
La décision de la justice les libérant n'est que salutaires parce que les arrestations ne devraient pas avoir lieu. Aliou Sané pense que l'urgence est d'orienter la traque vers le recouvrement des biens mal acquis ou l'élucidation des morts pendant les événements pré-électoraux. Le mouvement «Y en a marre » estime en outre que, « remettre l'économie sur les rails est une priorité ».
Pour Cyrille Touré, les dérives politico-judiciaires ne seront pas pardonnées à ce nouveau régime. Il faut ajoute-t-il, une démocratie renforcée, une presse et société civile indépendantes », et de conclure, « le régime du président Bassirou Diomaye Faye doit arrêter les décisions impopulaires basées sur des lois liberticides ».