Burkina Faso: Polémique après l'absence du capitaine Ibrahim Traoré à la cérémonie de la rentrée judiciaire

C'est un fait rare au Burkina Faso. Le président de la transition n'a pas pris part à la rentrée judiciaire qui a eu lieu mardi 1er octobre. La présidence avait pourtant annoncé la présence du capitaine Ibrahim Traoré à la cérémonie, mais il n'a pas franchi la porte de la salle de l'« audience solennelle », après des questions de protocole entre ses équipes et les magistrats.

Le cortège du président est arrivé sur place, quelques minutes avant le début de la cérémonie. La sécurité présidentielle avait pris soin de sécuriser la salle de cette audience solennelle, mais le capitaine Ibrahim Traoré n'est finalement pas sorti de son véhicule.

Selon une source judiciaire, le protocole présidentiel voulait que le chef de l'État soit le dernier à entrer dans la salle, ce que certains magistrats auraient refusé. « Dans le cadre des audiences, tous les invités s'installent et les juges [en charge de l'audience] sont les derniers à entrer dans la salle », explique un interlocuteur.

Aucun compromis n'ayant été trouvé après plusieurs minutes de tractations, le capitaine Ibrahim Traoré est reparti sans assister à la cérémonie. Il a été représenté par le président du Parlement de transition.

Selon le quotidien l'Observateur Paalga, il ne s'agit pas d'un défi des magistrats au chef de l'État, mais plutôt d'une mauvaise organisation pour laquelle il faudrait situer les responsabilités.

Cet incident intervient après que plusieurs magistrats ont été réquisitionnés en aout dernier, puis envoyés au front, dans le cadre de la lutte anti-terroriste.

Cette année, les acteurs de la justice ont décidé de mener une réflexion sur le rôle de la justice dans la promotion de la bonne gouvernance administrative.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.