Ouganda: Le fils du président ougandais promet de «guérir» le rappeur américain P Diddy, accusé de violences sexuelles

En Ouganda, Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, apporte ses conseils au rappeur américain P. Diddy. Alors que la star planétaire est incarcérée pour de lourdes accusations d'agressions sexuelles, Muhoozi Kainerugaba lui a suggéré vendredi 4 octobre de quitter les États-Unis, pour aller en Afrique où la justice serait plus équitable. Il promet toutefois que les méthodes africaines pourraient le soigner grâce à « 500 coups de bâton ».

C'est une nouvelle déclaration tapageuse pour cet habitué des réseaux sociaux. Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, prétend que la justice serait impossible aux États-Unis, car là-bas « le système judiciaire déteste les Noirs » a-t-il écrit vendredi sur les réseaux sociaux.

Le rappeur américain P. Diddy est accusé, par plus d'une centaine de femmes, d'agressions sexuelles et de comportements abusifs. Ce bad boy de l'industrie musicale aurait utilisé de l'alcool et de la drogue pour soumettre ses victimes, un comportement de prédateur que seules les méthodes africaines sauraient soigner, selon Muhoozi Kainerugaba : « Après 500 coups de bâton de nos gardiens de prison, il sera guéri », a ajouté le fils du président ougandais.

Pour les observateurs, ses commentaires sur l'affaire P. Diddy sont un prétexte pour s'en prendre aux États-Unis car, dans la même série de tweets, Muhoozi Kainerugaba promet un bras de fer avec l'ambassadeur américain, en Ouganda, qu'il accuse de « manquer du respect au président ougandais ».

Une déclaration à comprendre à la lumière des nouvelles sanctions américaines contre quatre Haut-responsables de la police ougandaise. Pour le fils de Museveni « aucun pays étranger ne devrait plus s'ingérer dans les affaires de l'Ouganda ».

Le mois dernier, Muhoozi Kainerugaba qui a accordé son soutien à son père pour la présidentielle de 2026, a ordonné à l'ambassadeur américain de présenter ses excuses au chef de l'État, d'ici lundi 7 octobre, ou bien de partir.

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