Afrique: Au cœur du continent ...

Dans le moment où la France traverse à nouveau une passe difficile, mais a su se doter d'une Primature tout à la fois compétente et déterminée, l'on ne saurait trop lui conseiller de replacer l'Afrique au coeur de sa politique extérieure, de sa diplomatie. Ceci pour la simple raison que le continent s'impose au fil des années comme l'un des acteurs incontournables de la sphère mondiale en raison de sa dimension humaine et de ses immenses ressources naturelles.

Une double réalité que les grandes puissances de ce temps - la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie - ont intégré dans leur vision du proche avenir de la planète, mais dont l'Europe en général et la France en particulier n'ont pas encore mesuré véritablement le poids réel.

Alors que le président Emmanuel Macron n'a visiblement pas pris lui-même la juste mesure du rôle que joue désormais l'Afrique dans l'équation mondiale, deux des plus hauts responsables de la République, à savoir le président du Sénat Gérard Larcher et le Premier ministre du gouvernement Emmanuel Barnier, sont convaincus, à juste titre, que leur pays ne gardera sa place au sein de la gouvernance mondiale qu'en resserrant ses liens avec le continent. Et surtout en soutenant fortement les actions que le continent mène dans le but de préserver la nature qui l'entoure, actions en tête desquelles figure, bien sûr, la protection des forêts et des bassins fluviaux.

Au cœur de cette stratégie, dont dépend pour une large, très large part l'avenir de l'humanité, figure l'immense Bassin du Congo où se régénère constamment l'air que nous respirons et qui de ce fait s'impose comme l'une des communautés les plus vitales du globe.

D'où la nécessité qui s'impose aujourd'hui à la France, comme d'ailleurs à toutes les grandes puissances de ce début de millénaire, d'y être plus présente, plus active, plus dynamique. Et donc de s'engager au côté du Congo qui a fait de la protection de la nature, de la biodiversité, des tourbières l'un des axes majeurs de sa gouvernance comme le souligne avec force le président Denis Sassou N'Guesso dans l'interview que publie ce mois-ci l'édition de Jeune Afrique.

Il est clair, évident même qu'une nouvelle page doit s'écrire entre la France et l'Afrique, et que, de ce fait, la coopération entendue dans son sens le plus large doit figurer en tête de la liste des objectifs internationaux que se fixera le nouveau gouvernement dans les semaines et les mois à venir. S'il revient au Premier ministre Michel Barnier de prendre sans plus attendre les dispositions nécessaires, il incombe aux hauts responsables qui l'entourent de les exécuter de façon très concrète.

Voyons si ces remarques de simple bon sens seront entendues par ceux et celles auxquels ils s'adressent.

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