L'assemblée générale extraordinaire de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) prévue pour le 5 octobre au siège de la Fécofoot n'a pas eu lieu.
Les délégués de la Fédération internationale de football association (Fifa) et de la Confédération africaine de football (CAF) conviés aux assises ont, avec le comité exécutif de la Fécofoot ainsi que les trente-un délégués sur les quarante et un attendus, trouvé à l'heure du rendez- vous les portes du siège de la Fécofoot closes. « Nous avons fait un constat qui sera envoyé au Tribunal arbitral du sport avec tous les documents relatifs à cette situation et on attendra la décision du TAS », a commenté Carle Boniface Malalou, deuxième vice-président de la Fécofoot.
Ayant fait le déplacement pour la circonstance, la Fifa représentée par Tavares Fernandes Gelson de Concecao, directeur des associations membres et Ahmed Mohamed Moctar Hanaz (gouvernance de la Fifa) et la CAF par Seydou Mbombo vice- président, Jacques Diène (gouvernance de la CAF) et Pierre Alain Mounguengui, président de la Fédération gabonaise de football n'ont pas fait de déclarations. Seuls les rapports qu'ils enverront à leurs instances comptent pour déterminer l'avenir du football congolais dans les prochains mois et si possible des sanctions.
Ce qui est prévisible puisque les membres du comité exécutif ont été expulsés, le 4 octobre, par la gendarmerie nationale sur une décision de justice. En outre, juste après le passage des délégués de la Fifa et de la CAF, le siège de la Fécofoot a été ouvert par ceux qui détiennent actuellement les clés de la maison, confirmant la volonté d'empêcher l'assemblée de se tenir .
Du côté de la commission ad hoc, la passation de service souhaitée le 5 octobre n'a pas aussi eu lieu. Et William Bouaka s'est exprimé en ces termes : « Le siège n'a pas été barricadé. Le comité exécutif a été mis dehors en application d'une décision de justice. Nous avons besoin de cette passation de service. Ils ont créé le cinéma pour boycotter la passation de service. Nous serons là lundi mais s'ils ne viennent pas, on fera établir un procès- verbal de carence et on prendra nos responsabilité », a-t-il indiqué.
A cette allure, le football congolais risque gros. Le sort de la double confrontation contre l'Afrique du Sud, les 11 et 15 octobre, respectivement à Johannesburg et à Brazzaville, dans le cadre de la troisième et quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations Maroc 2025, est mis entre parenthèse . Se jouera ou ne se jouera pas car la Fifa ne tolère aucune ingérence.
Plusieurs fédérations ont déjà payé le prix. « Chaque association membre de la Fifa jouit d'une indépendance et d'une autonomie à préserver de toute ingérence extérieure, qu'elle soit étatique ou autre. Les associations membres de la Fifa sont, en effet, statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence de tiers (cf. art 14 al1 lit.i) et art. 19 des Statuts de la Fifa) »..
Dans l'une de ces dispositions, la Fifa a par ailleurs rappelé que les associations membres sont tenues d'intégrer dans leurs statuts ou leur réglementation une disposition qui, en cas de litiges au sein de l'association, ligues, clubs, joueurs, officiels et autres membres de l'association, interdit le recours à des tribunaux ordinaires dans la mesure où la réglementation de la Fifa ainsi que des dispositions juridiques contraignantes ne prévoient pas ni ne stipulent expressément la saisine des tribunaux ordinaires.
«Tel que je vois les choses, on risque de prendre un forfait parce que, qu'on le veuille ou pas au niveau international et de la Fifa, le comité exécutif qui est reconnu c'est celui de Jean Guy Blaise Mayolas », a souligné Carle Boniface Malalou.
Affaire à suivre.