Ile Maurice: Le pouvoir entre vos mains dans 36 jours !

Fin du suspense. La nouvelle est finalement tombée hier, vendredi 4 octobre, en fin d'après-midi. Les élections législatives se tiendront le 10 novembre. La dissolution du Parlement ayant été actée, hier, le Nomination day est le 22 octobre, indique le communiqué émis par le président de la République, Pradeep Roopun. C'est aussi le jour où les candidats du privé prennent part aux examens du Primary School Achievement Certificate.

Pravind Jugnauth s'est adressé à la population via la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), peu après 17 heures. Dans son allocution de moins de deux minutes, le Premier ministre a soutenu que cinq années se sont écoulées depuis que la population a fait confiance à son gouvernement et que celui-ci a rempli son contrat en tant qu'équipe responsable et stable. Il a ajouté que nous nous dirigeons vers un autre grand moment de l'histoire où tous ceux qui peuvent voter décideront de leur avenir.

Le Premier ministre a fait appel à tous les citoyens en leur demandant de faire leur devoir civique et d'aller voter mais il a aussi demandé que la campagne électorale se déroule dans l'ordre, la discipline et le respect de la démocratie. Il a également demandé aux médias de jouer leur rôle de façon responsable afin qu'il n'y ait pas de dérapage.

Le chef du gouvernement n'a pas manqué de remercier, par la même occasion, ses collègues et partenaires du gouvernement mais aussi la population pour «tout le soutien» accordé à son gouvernement. Il a conclu en disant : «A nou continié nou simé ensam pou fer destin nou bann zenfan briyé encor plis.»

Pour rappel, un nouveau registre électoral est entré en vigueur, le 16 août dernier, et sera utilisé lors des prochaines élections générales. Le pays compte 1 002 857 électeurs alors qu'en 2019, ils étaient dénombrés à 917 311 votants, soit une différence de 85 546 électeurs.

Une campagne éclair comme en 2019

Il reste 36 jours avant que les électeurs n'aillent glisser leur bulletin de vote dans les urnes. Comme en 2019, ce sera une campagne éclair. Rappelez-vous, cette année là, le Parlement avait été dissous, le 6 octobre, et les élections fixées au 7 novembre, soit une période de 31 jours.

Une fois de plus, le gouvernement n'a pas complété son mandat. Comme cela a toujours été le cas depuis 1982 jusqu'à présent, aucun gouvernement n'a attendu la dissolution automatique de l'Assemblée nationale.

Cette année, comme en 2019, le Premier ministre a été obligé de réclamer la dissolution du Parlement en raison d'une élection partielle. Ainsi, pour éviter ce scrutin, le Premier ministre a dû prendre la décision de dissoudre le Parlement avant terme.

Contrairement à 2019, l'annonce de la dissolution du Parlement n'a surpris ni les élus ni les électeurs. Car depuis l'annonce de la date de l'élection partielle, fixée au 9 octobre, tout le monde se doutait que la dissolution devrait intervenir quelques jours avant cette date.

Le Premier ministre a étendu la date de la dissolution aussi longtemps que possible mais devant la décision de la commission électorale de faire imprimer, aujourd'hui, les bulletins de vote pour l'élection partielle prévue pour mercredi prochain, le Premier ministre ne pouvait pas attendre davantage. La commission électorale a suivi les procédures pour l'organisation de cette partielle, car hier, les candidats ont reçu leur insigne (badge) de candidature, comme c'était prévu. En revanche, les fonctionnaires appelés à travailler pour la partielle devaient assister à une réunion, aujourd'hui, au collège d'Etat de Bel-Air mais la réunion a été évidemment annulée.

Juste après la réunion du Conseil des ministres hier, Pravind Jugnauth a convoqué ses ministres et les parlementaires de la majorité. Il nous revient que certains ont été informés qu'ils n'obtiendront pas de tickets. Mais les personnes que nous avons contactées n'ont pas voulu le confirmer. En revanche, les nouveaux candidats, qui seront sur la liste de l'alliance gouvernementale, sont dans l'attente. Si l'on s'en tient à la façon d'opérer de Pravind Jugnauth et de lakwizinn, tout laisse croire qu'il pourrait les rencontrer à partir d'aujourd'hui, au bâtiment du Sun Trust et dans certains cas, leur téléphoner.

Agacement dans le camp gouvernemental

Il y a eu à nouveau une fuite. Cette fois, cela concerne la dissolution du Parlement, les dates du Nomination Day et des élections générales. Ces dates ont été circulées bien avant la déclaration télévisée du Premier ministre. Cette fuite a agacé plusieurs personnes au sein du gouvernement, dont des ministres. Pour rappel, il en a été de même lors de la présentation du Budget national. Il est arrivé qu'avant la fin de la lecture d'un discours budgétaire par le Grand argentier que des Mauriciens soient déjà en possession de son discours. Des fuites que le gouvernement sortant n'a pu stopper.

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