Une délégation du Fonds monétaire International conduite par M. Olaf Unteroberdoerster, Chef de mission, a échangé, vendredi 4 octobre dernier, avec le Patronat ivoirien sur la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la 3ème revue du Programme pour la Facilité élargie de crédit (Fec) Mécanisme élargi de crédit (Mec) ainsi que la 2ème revue de la Facilité pour la résilience et la durabilité (Frd). a appris Allafrica.com. Les hôtes du jour ont été reçus par le vice-président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire, (Cgeci), M. Mamadou Bamba, par ailleurs, Directeur général du groupe Orange Côte d’Ivoire, qui avait à ses côtés le Directeur exécutif adjoint (Dea), Félix Yenan Mme Myriam N'goan, cheffe de cabinet du président de la Cgeci, M. Charles Levy, chef de Département économie et entrepreneuriat et Mme Désirée Amon, responsable études et statistiques.
Au menu des échanges, plusieurs points, dont les délais de règlement de la dette publique, la compétitivité du système fiscal, le climat des affaires et le Code des investissements. A la demande du vice-président Mamadou Bamba, M. Félix Yenan, a exprimé les attentes du Secteur privé sur les différents points susmentionnés. Par exemple, concernant les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, il a indiqué que globalement le Secteur privé s’alignait sur les indicateurs économiques mis en exergue par l’Etat, tout en souhaitant néanmoins plus de visibilité dans la mise en œuvre du Plan national de développement (Pnd) en cours d’exécution. S’agissant des délais d’apurement de la dette publique, la Cgeci a relevé que c’est une véritable problématique pour les entreprises du secteur des infrastructures et de l’Education.
Le Patronat attend de l’Etat central et des structures sous-tutelle qu’ils procèdent au règlement de la dette publique au bout des 90 jours admis, qui, pour le secteur privé, devrait tenir compte de la phase administrative et celle du paiement comptable, contrairement à ce qui est observé actuellement.
Abordant la question relative à la pression fiscale, la Cgeci est revenue sur la nécessité de créer des conditions suffisantes pour la compétitivité du système fiscal ivoirien. Selon l’organisation patronale, cela pourrait passer par l’élargissement de l’assiette fiscale afin d’annihiler la pression sur les entreprises formelles. Au nombre de ces conditions, il y a également la prise en compte, véritablement, des propositions faites par le Secteur privé dans le cadre des concertations Etat-secteur privé, qui visent à l’élaboration de l’annexe fiscale.
D'autres points tels que la problématique du financement des Pme, le secteur informel, les difficultés liées à l'accélération de l'entrepreneuriat féminin ont été également abordés. La délégation du Fmi comprenait également la Représentante résidente de l’Institution en Côte d’Ivoire, Mme Aminata TOURE.