Burkina Faso: Le capitaine Ibrahim Traoré s'exprime sur la tentative de déstabilisation du régime

Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a répondu samedi 5 octobre 2024 aux questions des auditeurs de la radio publique RTB. Il s'est notamment exprimé sur la tentative de déstabilisation que son régime a récemment dénoncée. Selon lui, tous les comploteurs devront en assumer les conséquences. Ibrahim Traoré souhaite également l'extradition de son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba, actuellement en exil à Lomé.

Pendant 80 minutes, le capitaine Ibrahim Traoré répond aux questions d'auditeurs sur la lutte anti-jihadiste ou la situation politique et économique. Face aux tentatives de déstabilisation, il entend désormais durcir le ton : « Sur les comploteurs, actuellement, nous avons passé deux années à sensibiliser, à parler, à mettre en garde. Les gens ont trouvé que l'on mettait trop en garde, mais c'était nécessaire pour que les Burkinabè voient d'eux-mêmes jusqu'où certains Burkinabè peuvent aller contre la patrie. Je ne vais pas rentrer dans les détails, chacun va assumer. »

Parmi les personnes que le Burkina Faso a récemment accusées de tentative de déstabilisation, figure l'ex-chef de l'État, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, en exil au Togo.

Selon le capitaine Traoré, des contacts ont été pris avec les autorités togolaises : « Il y a eu depuis un temps donné ses implications avérées dans ces projets de déstabilisation. Mais le dernier projet qui, quand même, était en lien avec des terroristes. Nous avons donc repris les discussions avec les autorités togolaises actuellement. Je pense que, eux aussi, ils doivent être choqués et surpris. Nous nous sommes parlés déjà au téléphone. Nous devons nous voir physiquement pour parler d'un certain nombre de sujets. Une fois qu'on le fera, vous serez situés sur cette question. »

Ibrahim Traoré est aussi revenu sur l'attaque de fin août contre les populations de Barsalogho. Elle visait sa personne, affirme-t-il, compte tenu des rapports qu'il a déjà eus avec cette commune quand il était en poste dans la région. « Les responsabilités seront situées d'ici à quelques jours [...] et les sanctions vont tomber », prévient le chef de l'État burkinabè.

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