Bénin: Les acteurs internationaux du coton réunis pour réfléchir à l'évolution de la filière

Point de collecte de coton-graine au niveau villageois (Noumoudara, Département de Péni, Province de Houet, Burkina Faso, novembre 2014). (archives)

La Journée mondiale du coton (JMC), instituée en 2019 par l'ONU, a lieu tous les 7 octobre. Cette année, pour la première fois, elle aura lieu en-dehors des murs d'une grande institution internationale. C'est le Palais des Congrès de Cotonou qui l'accueille. L'occasion de réfléchir à l'évolution de la filière, notamment sur le continent africain. Explications.

Cotonou accueille ce 7 octobre 2024 à son Palais des Congrès la Journée mondiale du coton (JMC), instituée par les Nations unies et célébrée depuis 2019.

Plus de 400 participants, tous acteurs de la filière - experts, producteurs, transformateurs, organisations internationales - sont ainsi attendus dans la capitale économique du Bénin.

C'est une première sur le continent africain, puisque, jusqu'ici, elle était célébrée dans une organisation internationale comme l'OMC.

Le coton africain est source de ressources importantes pour de très nombreux pays africains qui ne profitent pas encore pleinement de cette matière première.

À Cotonou, on va réfléchir pour mettre en place une production et une transformation durables et des conditions équitables dans la commercialisation.

« Il faut que l'Afrique puisse profiter de son coton »

« Le coton pour le bien-être de tous » est d'ailleurs le thème retenu pour cette édition 2024 de la JMC.

Une belle ambition, mais le chemin est encore long, selon les prévisions de la ministre du Commerce du Bénin, Shadiya Assouman : « Il faut que l'Afrique puisse profiter de son coton. Aujourd'hui, 10 % seulement du coton est transformé en Afrique. Le combat, aujourd'hui, c'est que, d'ici 2035, 50% de la production de coton de l'Afrique soit transformée sur le continent. »

Les acteurs majeurs de la filière sont tous présents à Cotonou. Surtout les quatre grands pays producteurs du continent : Bénin, Mali, Burkina Faso et Tchad, regroupés sous le nom « C4 », devenus « C4+ » avec la Côte d'Ivoire.

Le coton représente pour eux un produit d'exportation essentiel. Quand on fait remarquer à la ministre que deux pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) - le Burkina et le Mali qui ont quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - sont représentés et qu'on lui demande si le coton rassemble, elle répond : « Apparemment, le Bénin est rassembleur. Mon collègue du Mali est là, celui du Burkina Faso est sur une autre réunion internationale ailleurs mais a envoyé une délégation. Donc, le bien-être des populations à travers le coton rassemble. »

Des visites de sites, des échanges autour de la stratégie pour maximiser les avantages économiques sont au programme. La réunion s'achève mardi par un forum business, un rendez-vous d'affaires pour les acteurs de la filière.

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