Sénégal: Assurance maladie obligatoire du pays - Les acteurs font le plaidoyer pour plus de fonds

Le ministre du Travail, de l'emploi et des relations avec les institutions, Yankhoba Diémé a fait part de son ambition « de faire de institutions comme l'Icamo, l'Ipres et autres, au-delà des soins, une économie androgène et ces institutions peuvent fortement en contribuer ».

Il s'exprimait hier, vendredi 04 octobre, lors de l'Assemblée générale de renouvellement des instances de l'Icamo à Dakar. Devant le ministre, les acteurs ont fait le plaidoyer pour plus de fonds afin de mieux atteindre leurs objectifs.

De plus en plus, on assiste à une non-conformité de la souscription à une institution de prévoyance maladie. Peu d'employeurs s'acquittent de cette obligation pour leurs travailleurs. Ils les inscrivent à l'Institut de prévoyance retraite (Ipres) et à la Caisse de sécurité sociale tout en élaguant cette obligation qui permet de couvrir le travailleur et sa famille en cas de maladie.

L'institution de coordination de l'Assurance maladie obligatoire du Sénégal (Icamo), une Institution de Prévoyance sociale chargée de réaliser, au profit des Ipm, une gestion commune de missions et de services afin de poursuivre la dynamique d'amélioration de l'efficacité et de l'efficience du système de l'assurance maladie obligatoire du Sénégal, a démarré la mise en oeuvre effective de ses missions en 2018 suivant les axes stratégiques déclinés dans son premier plan quinquennal 2018-2022. Hier, vendredi, les acteurs ont tenu leur assemblée générale en vue de renouveler les instances.

A cet effet, le président du conseil d'Administration a souligné que cette jeune Institution de Prévoyance sociale a su matérialiser sa première offre de services avec 8/9 opérationnalisés et en cours d'utilisation par les IPM. « Le neuvième service qui était prévu par l'Icamo durant son premier quinquennat a été opérationnalisé mais n'est malheureusement pas encore utilisé par les Ipm.

Il s'agit du fonds de garantie destiné à améliorer la solvabilité des IPM vis-à-vis des prestataires. Ce service est d'une importance capitale, il est un véritable levier de l'efficience des soins car il permet d'améliorer considérablement la relation entre IPM et prestataires et de garantir la continuité du service des prestations au profit des travailleurs et des membres de leurs familles.

C'est pourquoi, son accessibilité constituera un des principaux défis des nouveaux organes dirigeants durant le deuxième quinquennat de l'Icamo » a fait savoir Bassirou Ndour. Et ses collaborateurs d'ajouter dans la note de presse : « ces résultats encourageants n'ont pas été sans difficultés. En effet, durant son premier quinquennat, l'impact des initiatives de l'ICAMO a été limité par l'insuffisance de ses ressources financières et humaines, la faiblesse de la collaboration de certaines IPM relativement à la remontée des données et à l'utilisation des services mis à disposition, la timidité de l'accompagnement des partenaires techniques et financiers ».

Du côté de la tutelle, le ministre du Travail et des relations avec les institutions, Yankhoba Dièmé, a souligné que l'ambition de l'Etat va au-delà des soins, de l'objet principal pour lequel ces instances ont été mises en place. « Beaucoup ne savent pas que ces institutions, comme la Caisse de sécurité sociale, l'Icamo et l'Ipres, sont dans d'autres pays des locomotives même de financement. Notre ambition, c'est de faire de ces institutions, au-delà des soins, une économie androgène et ces institutions peuvent fortement contribuer à cela », a fait remarquer M. le ministre.

Rappelons que les nouveaux dirigeants auront la tâche de relever les défis dont l'actualisation et l'opérationnalisation du décret sur le fonds de garantie ; la soutenabilité et maitrise des dépenses de soins des Ipm ; l'amélioration du taux de couverture des Ipm ; l'assainissement de la gestion des Ipm pour plus de performance entre autres.

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