Un nouveau rebondissement a secoué le district d'Anjozorobe vendredi dernier, avec la libération de deux otages après le versement d'une rançon de 43 millions d'ariary. L'échange entre les ravisseurs et les négociateurs s'est déroulé à Mangarivotra, dans la commune rurale d'Ambavasambo, vers 18 heures. Ces deux hommes ont été kidnappés le 16 septembre à Antananangatra, fokontany d'Andranofasika, dans la commune rurale d'Ambodirano, située dans le district voisin d'Amparafaravola.
Ce fait divers a pris une dimension régionale, puisque bien que l'enlèvement ait eu lieu dans le district d'Amparafaravola, la libération s'est opérée à Anjozorobe, deux localités distantes de quelques kilomètres seulement. Le mode opératoire des ravisseurs semble particulièrement bien huilé et inquiétant. Les otages ont révélé que dix bandits armés les avaient enlevés et maintenus en captivité pendant 18 jours sans être séparés. Tous les ravisseurs portaient des cagoules, une pratique rare pour les dahalo traditionnels de la région.
Les témoignages des deux victimes confirment que les ravisseurs étaient lourdement armés, équipés de cinq fusils d'assaut Kalachnikov, d'un MAS 36, de deux pistolets automatiques MAT 49 et d'un fusil de chasse. Cette sophistication dans l'armement renforce l'idée d'une organisation bien rodée et extrêmement dangereuse. Cependant, l'élément qui intrigue le plus est l'utilisation de cagoules par les ravisseurs, un accessoire peu commun chez les dahalo. Les victimes ont souligné que les cagoules portées ressemblaient à celles des forces de l'ordre, soulevant des questions sur une possible collusion entre les ravisseurs et certains agents de sécurité.
Des rumeurs circulent sur la participation d'éléments des forces de l'ordre dans cet enlèvement, et des arrestations seraient imminentes. Pour l'heure, l'enquête reste confidentielle, mais les soupçons de complicité avec les ravisseurs continuent de se renforcer. Cette situation n'est pas sans rappeler d'autres affaires de kidnapping qui ont récemment défrayé la chronique. Plusieurs personnalités, dont des ex-députés, des élus et des membres des forces de l'ordre, ont déjà été arrêtées dans le cadre de ce genre d'enquêtes, mais l'impression que ces réseaux criminels demeurent actifs persiste.
Les autorités poursuivent leurs investigations pour faire la lumière sur cette affaire complexe, tandis que l'insécurité liée aux kidnappings continue d'alimenter l'inquiétude dans les régions concernées.