Son quotidien est rythmé par les allers-retours en taxi-brousse ou à vélo, depuis Antsirabe II, jusqu'à un petit village de Manandona. Elle interagit avec les villageois et s'imprègne de leurs moeurs et de leur façon de voir. Naho Hishikawa est une volontaire de la JICA, qui opère dans un village d'Antsirabe II.
Cela fait un an et quelques mois que Naho Hishikawa, volontaire de l'agence japonaise de coopération internationale, est à Madagascar. Elle est quotidiennement en contact avec les habitants du village, à qui elle donne un coup de main pour leur gestion financière.
«J'adore ce que je fais ici. Je travaille avec les paysans pour améliorer la gestion de leur budget et leur faciliter la vie. J'ai fait des études de commerce au Japon, et c'est la raison pour laquelle je dispense ces formations aux villageois», explique Naho, en malgache. Elle a appris la langue en à peine trois semaines. «La langue malgache est assez complexe, mais j'ai pu la maîtriser un peu pendant les trois semaines durant lesquelles on me l'a enseignée. Ensuite, je m'y suis peu à peu habituée grâce au contact avec les villageois.
Ils m'apportent aussi le soutien dont j'ai besoin», concède-t-elle. Avec un calendrier qu'elle a mis au point, il est devenu plus facile pour les gens de gérer leurs rentrées d'argent de manière plus efficace. En témoigne Jean Louis Alphonse Rakotoniaina, villageois du fokontany d'Ambohiponana, à Manandona. «Nous travaillons avec les volontaires japonais depuis 2018, et cela nous a été vraiment bénéfique, notamment avec nos coopératives. Naho nous a appris la gestion financière, mais aussi l'anglais, ainsi que la cuisine. C'est tout un échange, mais nous lui app renons aussi ce qui vient de nous, comme l'agriculture ou encore les plats malgaches», témoigne-t-il. «Effectivement, je ne connaissais rien à l'agriculture», ajoute avec un sourire Naho.
Opportunités
Naho se fond dans son environnement. Chaque jour, elle utilise les transports en commun ou le vélo depuis la ville, située à plusieurs kilomètres de là, avant d'arriver au village. Elle semble avoir pris ses marques. Dans un petit chalet, elle interagit avec les paysans pour leur faire connaître les différents moyens d'épargner de l'argent et de gérer leurs budgets. «Les villageois sont très accueillants et aussi appliqués dans les tâches qui leur sont confiées pour nos séances de formation.
J'aime beaucoup passer du temps avec eux. Pour moi, les résultats escomptés sont de voir les paysans être parfaitement imprégnés de cette culture de gestion financière. Cela leur facilitera grandement la vie», explique Naho.
Son séjour de volontaire à Madagascar dure deux ans. Une période durant laquelle elle continuera à donner un coup de pouce aux riverains. «J'ai choisi le volontariat parce que je voulais voir du pays et aussi entrer en contact avec des gens. J'espère qu'après mon séjour ici, d'autres opportunités pourront s'ouvrir également pour que je puisse toujours aller au contact des autres», confie Naho, toujours en malgache.