Une journée sans pollution a été célébrée en grande pompe à Antananarivo, hier. La qualité de l'air s'est améliorée durant cet événement.
Tous les capteurs de qualité de l'air étaient verts ce matin (ndlr : hier matin) », a déclaré Max Fontaine, ministre de l'Environnement et du Développement durable, pendant la célébration de la journée mondiale sans pollution à Mahamasina. Peu de véhicules « polluants » ont circulé dans la ville d'Antananarivo durant cette célébration. Ceux qui ont participé à cet événement ont fait leur trajet à pied, sont venus à bicyclette, en moto ou en voiture électrique.
« Cela signifie qu'il est possible de purifier l'air lorsqu'on fait des efforts », poursuit le ministre. Les alternatives aux véhicules polluants se font, petit à petit, une place dans la circulation.
Des concessionnaires de véhicules électriques ont indiqué à Max Fontaine que leur stock s'écoulait bien en ce moment. « Cela fait 4 ans que j'utilise une moto électrique, avec une autonomie de 100 km. Je prends près de 5 heures par jour pour la recharger. C'est économique et elle ne consomme pas beaucoup d'électricité », témoigne Diana, une femme propriétaire de moto électrique. De plus en plus de riverains optent également pour le déplacement à vélo. « C'est un sport, mais c'est aussi ma contribution à la protection de l'environnement », lance Faratsianontaniana Andriamiarina, agent du MEDD.
Sanctionnés
Les véhicules polluants restent, toutefois, le moyen de transport le plus utilisé à Madagascar. Ils demeurent la source principale de polluants atmosphériques. Près de quatre cent mille véhicules circulent à Madagascar, selon la Direction générale de la Sécurité routière (DGSR). Et près de deux mille par an sont sanctionnés pour émission de gaz d'échappement dépassant les seuils autorisés. Ce n'est pas anodin pour la santé. Le ministère de la Santé publique a annoncé, hier, que cette diminution de la qualité de l'air est malsaine pour les personnes vulnérables et les enfants, et augmente le risque de maladies respiratoires et de maladies cardiaques.
Max Fontaine invite la population à changer de mode de consommation en optant pour ces véhicules électriques. Mais ces alternatives aux polluants ne sont pas encore à la portée de tous. « 10 000 000 ariary, c'est le prix de ma moto, achetée il y a 4 ans. Le hic avec les véhicules électriques, c'est la source d'électricité. Si on est à plat quelque part, surtout avec le délestage», poursuit Diana.
Les personnes qui se déplacent à bicyclette, par contre, se plaignent de l'inexistence de passages pour cyclistes dans la grande majorité des routes à Madagascar. « Le code de la route doit être maîtrisé, car c'est dangereux de circuler en ville », indique Faratsianontaniana Andriamiarina. Plusieurs dispositions doivent être mises en place pour réussir la transition écologique.