Des organisations féminines du territoire de Lubero, au Nord-Kivu, ont dénoncé dimanche 6 octobre, la cohabitation des militaires des Forces armées de la RDC, (FARDC) avec des filles mineures à Lubero-Centre, une commune rurale située à environ 75 km de la ville de Butembo.
Ces organisations affirment avoir documenté plusieurs faits qui s'apparentent à des actes de viol sur mineure et expliquent que des filles âgées entre 15 et 17 ans, cohabitent et vivent en concubinage avec des militaires FARDC depuis le mois de juillet.
Depuis l'occupation des cités de Kanyabayonga, Kirumba et Kayina par les rebelles du M23, plusieurs militaires des FARDC sont basés à Lubero-centre et nombreux d'entre eux vivent dans la communauté, et pas dans des camps.
Pour la coordonnatrice de la ligue de femmes du Nord Kivu basée à Lubero, Hélène Makule, il s'agit bel et bien de viol. Elle rappelle que selon la loi congolaise, avoir des rapports sexuels avec des personnes de moins de 18 ans, est punissable :
« Les militaires ne tiennent pas compte de l'âge des filles, de 15 ans 17 ans, ils pensent avoir déjà trouvé des femmes alors que notre loi interdit cela. Nous avons déjà constaté des cas de viol car toute relation sexuelle avec toute personne de moins de 18 ans, est un viol ».
Réagissant à ces accusations, le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero annonce que des enquêtes sont en cours pour vérifier ces allégations.
« Nous sommes dans les enquêtes, vérifier si cette allégation est vraie, les militaires qui commettent ce genre d'infractions, les viols seront mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes », a promis cet officier.