Afrique: Sommet de la francophonie - La déclaration de circonstance du médiateur universel

7 Octobre 2024

Le dix-neuvième sommet de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) s'est tenu à Paris du 4 au 5 octobre 2024. Ce sommet qui a réuni une belle brochette de dignitaires des pays d'Afrique francophone et même anglophone, en plus de nombreux observateurs et invités de marque, a revêtu une importance toute particulière.

En effet le sommet a eu lieu dans un contexte dominé par une réelle stratégie de rupture initiée par certains pays anciennement colonies françaises, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui ont mis sur pied la confédération des Etats du Sahel, et procédé à l'expulsion des diplomates français.

Il faut mentionner que les relations franco-africaines traversent depuis longtemps, avant même l'arrivée de monsieur Emmanuel Macron au pouvoir, des turbulences incontestables dont la question de la souveraineté monétaire ainsi que d'autres questions non négligeables, constituent les axes d'interrogation, d'inquisition, d'intrigues et d'exigences.

Nous regrettons vivement et très sincèrement, que de hauts responsables français, à travers des déclarations explicites ou implicites, des actions ouvertes ou secrètes, contribuent à alimenter la colère et les frustrations de la jeunesse et de l'élite africaine. En effet les accusations formulées par les trois pays suscités sont fondées.

A ce propos, nous voulons clairement signifier à ceux qui répandent des balivernes sur les influences quelconques qui seraient à la source des décisions de transformation et de diversification des partenariats des Etats africains, que ceux-ci n'obéissent dorénavant qu'à leurs justes et légitimes intérêts nationaux. Aucune autre puissance ou partenaire de quelque nature que ce soit, ne dicte au continent, et aucun ne dictera plus. Les temps changent, le monde avance, les peuples s'éveillent et les stratégies s'adaptent.

Nous rappelons fermement que l'Afrique n'a pas chassé et n'entend pas chasser la France ni lui tourner complètement le dos. C'est la France qui n'a pas su, ne sait pas et ne veut pas changer de méthodes, de stratégie et de pratique pour s'adapter aux nouvelles exigences de l'avancement du monde ainsi que des décisions nouvelles qui résultent logiquement de l'émancipation des Africains.

En tout état de cause, la France demeure et demeurera un partenaire stratégique de référence, mais plus jamais dans une situation de monopole et de diktat. Le monde a beaucoup progressé, les rapports entre les nations ont adopté des configurations nouvelles, et des horizons nouveaux ont émergé avec des enseignements et des intelligences nouvelles. De la volonté, de la capacité, de l'honnêteté et de la détermination de la France à se ranger à ces nouvelles réalités, dépendra le niveau de densification, de prospérité et d'expression mutuellement bénéfique des rapports avec une Afrique qui a grandi et gagné en maturité./.

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