Etablissant la nécessité de l'implication de l'Etat dans la sélection des acheteurs de la production de Kamoa Cooper SA, Jean-Lucien Bussa, Ministre du Portefeuille, a porté un plaidoyer formulé par le biais d'une note d'information présentée lors de la 16ème réunion ordinaire du Conseil des Ministres, tenue le vendredi 4 octobre 2024, sous la férule de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka. «Ce, pour permettre au Gouvernement de maitriser parfaitement les chiffres d'affaires de cette entreprise et bien évidemment les dividendes dont l'Etat est bénéficiaire », lit-on, en substance, dans le Compte-rendu de ce Conseil hebdomadaire.
Le patron du Portefeuille congolais a fait savoir que l'Etat actionnaire devra être plus engagé dans la rentabilité de ses investissements et sa présence devra être déterminante dans les actions des entreprises pour lesquelles il est minoritaire. Il a relevé, dans l'état actuel, les risques d'une maîtrise insuffisante et considérable aussi bien pour les chiffres d'affaires par ces entreprises et pour les charges engagées par ces dernières avec des conséquences évidentes sur le contrôle dans le budget de l'Etat par le biais des impôts et taxes que pour la hauteur des dividendes dont l'Etat est bénéficiaire.
C'est pour toutes ces raisons, et pour le cas d'espèce de Kamoa Cooper Sa, que l'Etat doit s'impliquer afin de pouvoir garantir la crédibilité du processus d'appel d'offres organisé et d'avoir la certitude que tout processus futur de sélection d'acheteurs permettra à Kamoa Cooper SA de recevoir des offres compétitives et d'obtenir les meilleures conditions possibles pour la vente de ses produits, lit-on dans le compte-rendu de la 16ème réunion du Conseil des Ministres. Ce dernier a pris acte de cette note d'information.
Il sied de rappeler que ce plaidoyer intervient deux semaines seulement après la mission que le Ministre Jean-Lucien Bussa a effectuée dans le Lualaba où il s'est personnellement imprégné de l'état des installations de Kamoa Cooper Sa. Les productions de cette entreprise d'économie mixte dans laquelle l'Etat congolais est actionnaire minoritaire avec 20% des parts sociales fait de la RDC le troisième producteur mondial du cuivre.
Il y a lieu de conclure que l'appel à l'implication directe lancé au Gouvernement est consécutif aux réalités que le garant des parts sociales de l'Etat dans les entreprises d'économie mixte a lui-même observées sur le terrain.