TLDR
- La RDC intensifie ses efforts pour mettre fin à l'approvisionnement en minerais provenant de l'est du pays en proie à des conflits, en avertissant Apple et en interrogeant d'autres entreprises.
- Poursuite des actions en justice, sanctions demandées aux dirigeants rwandais pour le rôle qu'ils ont joué dans le conflit.
- Les États-Unis et l'Union européenne imposent des sanctions à des officiers rwandais et congolais, ainsi qu'à des membres du M23 liés à la violence.
La République démocratique du Congo (RDC) intensifie ses efforts pour réprimer les entreprises qui s'approvisionnent en minerais dans sa région orientale en proie à des conflits, où la contrebande de minerais alimente une crise humanitaire.
Le gouvernement a déjà averti Apple Inc. de ses liens possibles avec la violence par le biais d'achats d'étain, de tantale et d'or dans l'est du Congo, et il enquête sur d'autres entreprises, selon le ministre des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
La RDC envisage des actions en justice et demande des sanctions à l'encontre des dirigeants rwandais pour leur rôle dans le conflit en cours. Les États-Unis et l'Union européenne ont déjà sanctionné des officiers rwandais et congolais, ainsi que des membres du M23, pour leur implication dans les violences.
Points clés à retenir
Les efforts déployés par la RDC pour tenir les entreprises responsables de leur approvisionnement en minerais reflètent les préoccupations plus générales concernant le rôle des chaînes d'approvisionnement dans l'alimentation des conflits. Les vastes richesses minérales de l'est du Congo, dont le tantale essentiel à l'électronique portable, alimentent les conflits depuis près de 30 ans. La contrebande coûte au pays des milliards de dollars par an. La plus grande mine de tantale de la région, Rubaya, a été saisie par le groupe rebelle M23 au début de l'année, et des rapports suggèrent que le Rwanda a soutenu la milice, une allégation que le Rwanda nie.