Bonjour ou bonsoir,

Comme vous le savez, lundi marquera le premier anniversaire des terribles attaques commises par le Hamas et d'autres groupes armés contre Israël.

Ces attaques ont déclenché une série d'événements qui ont causé des souffrances indicibles aux populations civiles en Israël, à Gaza, en Cisjordanie, et maintenant au Liban.

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 1500 personnes ont été tuées en Israël, près de 42 000 à Gaza, et plus de 700 en Cisjordanie.

En outre, plus de 10 000 personnes sont portées disparues à Gaza et 1,9 million de personnes ont été déplacées, tandis que 101 otages israéliens se trouvent toujours à Gaza.

Au Liban, plus de 1600 personnes ont été tuées et plus d'un million déplacées, dont 350 000 vivent aujourd'hui dans des abris et 160 000 ont franchi la frontière pour se rendre en République arabe syrienne.

Il s'agit, à 70 %, de Syriennes et Syriens qui avaient trouvé refuge au Liban pour échapper à la guerre faisant rage dans leur pays.

Le Gouvernement syrien, l'ONU et leurs partenaires font de leur mieux pour faire face à cet afflux, mais ils auront besoin d'une aide supplémentaire.

Dans le sud du Liban, 37 établissements de santé ont été fermés ; à Beyrouth, trois hôpitaux ont été contraints d'évacuer complètement le personnel et les malades, et deux autres ont été partiellement évacués.

Les personnels de santé et humanitaires, y compris le personnel de l'OMS, ont accompli un travail incroyable dans des conditions très difficiles et dangereuses, avec des approvisionnements limités.

Et pourtant, les soins de santé continuent d'être visés par des attaques.

Rien qu'au Liban, 28 agentes et agents de santé ont été tués au cours des dernières 24 heures.

De nombreux membres des personnels de santé ne se présentent pas au travail, car les bombardements les ont forcés à fuir.

Cela limite considérablement la prise en charge des traumatismes de masse et la continuité des services de santé.

L'OMS coopère avec le Ministère libanais de la santé publique pour appuyer la prise en charge efficace du très grand nombre de victimes et de personnes ayant subi un traumatisme dans les hôpitaux.

Nous avions prévu de livrer demain une importante cargaison de fournitures médicales et de traumatologie.

Malheureusement, cela ne sera pas possible en raison de la fermeture presque totale de l'aéroport de Beyrouth.

L'OMS appelle tous les partenaires à faciliter les vols pour livrer au Liban les fournitures vitales dont il a tant besoin.

L'attaque de la République islamique d'Iran contre Israël constitue une dangereuse escalade, qui a de lourdes conséquences pour la région.

L'OMS appelle à une désescalade du conflit ;

À protéger les soins de santé contre les attaques ;

À sécuriser les voies d'accès et à permettre la livraison des fournitures ;

À instaurer un cessez-le-feu, à trouver une solution politique et à parvenir à la paix.

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Passons maintenant au Rwanda, où le Ministère de la santé a annoncé la semaine dernière une épidémie de maladie à virus Marburg.

Jusqu'à présent, 36 cas ont été confirmés, dont 11 mortels, dans sept des 30 districts du pays.

Vingt-cinq personnes malades sont isolées et reçoivent des soins. La recherche des contacts est en cours, et 300 personnes font l'objet d'un suivi.

Plus de 70 % des cas confirmés sont des agentes et agents de santé de deux établissements de santé de la capitale, Kigali.

Il s'agit du tout premier cas de maladie à virus Marburg signalé au Rwanda.

Le Gouvernement rwandais coordonne la riposte avec le soutien de l'OMS et d'autres partenaires.

L'OMS a envoyé des expertes et experts pour appuyer les interventions de riposte, notamment dans les domaines de la lutte anti-infectieuse, des soins cliniques, de la logistique, de l'expertise technique et de la recherche.

Les outils de santé publique, y compris la recherche des contacts, la détection et les soins précoces, la mobilisation communautaire et la communication sur les risques, sont efficaces pour endiguer la transmission et sauver des vies.

Des traitements et des vaccins contre la maladie à virus Marburg sont en cours de mise au point, et l'OMS se tient prête à faciliter la distribution de ces produits et à aider les équipes de recherche nationales à mener des essais cliniques.

L'OMS estime que le risque posé par cette flambée épidémique est très élevé au niveau national, élevé au niveau régional et faible au niveau mondial.

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La semaine dernière, j'ai participé à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, où les dirigeantes et dirigeants mondiaux ont approuvé une déclaration politique sur la résistance aux antimicrobiens.

Cette déclaration comporte plusieurs objectifs :

Réduire de 10 % le nombre de décès liés à la résistance aux antimicrobiens d'ici à 2030 ;

Faire en sorte que 80 % des pays aient accès aux tests de diagnostic de la résistance aux antimicrobiens ;

Garantir que tous les établissements de santé, dans tous les pays, disposent de services d'eau, d'assainissement et d'hygiène ;

Et mobiliser 100 millions de dollars pour soutenir au moins 60 % des pays qui ont financé des plans d'action nationaux.

Nous exhortons tous les pays à prendre immédiatement des mesures pour donner suite aux engagements qu'ils ont pris et atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. L'OMS est prête à les aider.

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Plus tôt dans la semaine, l'OMS a validé l'élimination des problèmes de santé publique que sont la filariose lymphatique au Brésil et le trachome au Pakistan.

La filariose lymphatique est une maladie parasitaire douloureuse, défigurante, invalidante et stigmatisante. Le trachome est une maladie oculaire bactérienne qui entraîne une cécité ou une déficience visuelle chez environ 1,9 million de personnes.

Le Brésil et le Pakistan ont réussi à éliminer ces maladies grâce à un engagement sans faille, à l'utilisation ciblée d'outils médicaux et de santé publique, et au soutien de nombreux partenaires.

Le Brésil devient ainsi le 20e pays à éliminer la filariose lymphatique, et le Pakistan le 19e à éliminer le trachome.

Je les en félicite. Depuis 1997, 53 pays ont éliminé une ou plusieurs maladies tropicales négligées, dont quatre depuis le début de l'année. D'autres suivront cet exemple.

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Enfin, le mois d'octobre marque le mois de la sensibilisation au cancer du sein.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes à l'échelle mondiale.

Cette année, nous soulignons à quel point il est important d'assurer une détection précoce, un diagnostic rapide et un traitement complet.

En 2021, l'OMS a mis en place une initiative mondiale de lutte contre le cancer du sein en vue de réduire la mortalité de 2,5 % chaque année, ce qui permettrait de sauver 2,5 millions de vies sur 20 ans.

Tarik, c'est à vous.