Au Zimbabwe, le gouvernement a décidé de verser une compensation financière à des agriculteurs spoliés, il y a vingt ans, lors de saisies par le régime de Robert Mugabe. Une réforme agraire qui avait plongé le pays dans une profonde crise économique qui perdure jusqu'à aujourd'hui.
Cette décision du gouvernement vise à revitaliser l'agriculture du pays et à restaurer les liens avec les pays occidentaux.
Plus de 18 millions d'euros. C'est la somme que le gouvernement a prévu de payer en octobre à certains agriculteurs expropriés de leurs terres, il y a plus de 20 ans. Cela concerne les étrangers blancs de pays comme la Belgique et l'Allemagne ainsi que 400 fermiers noirs zimbabwéens.
À l'époque, le régime de Robert Mugabe avait engagé une réforme agraire destinée à corriger les inégalités issues de la colonisation, une redistribution menée de façon violente et désorganisée, au bénéfice de combattants proches du pouvoir, entraînant une chute des récoltes, des famines et une crise économique.
Cette compensation vise, selon le gouvernement, à revitaliser l'agriculture autrefois florissante. Elle n'inclut cependant pas les 4 000 agriculteurs blancs zimbabwéens expropriés à l'époque. Pour eux, un programme d'un peu plus de 3 milliards d'euros avait été annoncé, en 2020, mais bloqué, faute de fonds.
Le Zimbabwe accumule une dette de près de 11 milliards d'euros, une situation compliquée par son exclusion du système financier mondial, depuis 20 ans.