Congo-Brazzaville: Santé maternelle - Les avortements clandestins en hausse de 31,3% chez les jeunes filles

Fœtus. Avortement. Bébé. À naître. Avortement ( Photo d'illustration)

L'humanité a commémoré, il y a quelques jours, la Journée internationale de l'avortement sécurisé. Au Congo, l'Association congolaise pour les droits et la santé (ACDS) a organisé un focus au cours duquel elle a alerté sur la hausse des avortements clandestins chez les jeunes.

Le focus a été organisé en partenariat avec le Centre ODAS et Afriyan, avec l'appui du réseau MAMA. A cet effet, l'ACDS a fait le point du phénomène d'avortements clandestins en République du Congo chez les adolescentes et jeunes filles.

Il ressort que la situation devient alarmante dans le pays car, d'après une enquête, selon l'association, le taux d'avortements clandestins a atteint 31,3% chez les jeunes filles de 20 à 24 ans, 25,9% chez celles âgées de 15 à 19 ans.

Ce phénomène, alerte l'ACDS, a favorisé l'augmentation du taux de mortalité estimé à 25% dans la tranche d'âge de 10 à 24 et à 10% dans celle de 10 à 15 ans.

Les résultats de ladite enquête réalisée en 2015 démontrent qu'à cause de ce phénomène d'avortements clandestins, le taux de mortalité maternelle et néonatale au Congo devient préoccupant. Il est évalué de nos jours à 436 décès pour cent mille naissances. Le faible accès aux services de planning familial et la faible prévalence contraceptive seraient à l'origine de ces grossesses indésirées et, par conséquent, des avortements clandestins.

L'ACDS a affirmé que la planification familiale est l'un des moyens efficaces pour lutter contre tous ces phénomènes sociaux qui gangrènent la société congolaise. Le focus de l'ACDS visait plusieurs objectifs, entre autres, promouvoir l'autogestion en milieu des adolescents et jeunes filles, sensibiliser au moins 100 adolescents et jeunes filles sur l'autogestion de l'avortement et plaider en faveur de l'avortement autogéré au sein de la communauté.

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