À l'Assemblée nationale de RDC, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, consolide son influence. Après de longues tractations, l'UDPS a obtenu la présidence de quatre commissions permanentes, malgré des ambitions initiales pour sept. Ce positionnement stratégique intervient alors même que cette formation a laissé la présidence de l'Assemblée à son allié, l'Union pour la nation congolaise (UNC).
L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) prend les rênes de la commission Politique administrative et juridique, souvent au coeur des débats et convoitée à chaque législature en RDC.
Ces discussions ont parfois mené au vote entre la majorité et l'opposition pour départager les partis. Mais cette fois, les négociations ont eu lieu principalement entre alliés.
Le parti présidentiel a également obtenu la commission Défense et sécurité, qui, sous la présidence de Joseph Kabila (2001-2019), était dirigée par Jaynet Kabila, la soeur de l'ancien chef d'État.
L'UDPS a laissé la commission Économique et financière à l'Action des alliés pour le développement du Congo, le regroupement 2A/TDC, une formation alliée.
L'opposition présidera la commission Droits de l'homme
Cela permet au parti présidentiel de contrôler l'essentiel des commissions clés, tandis que l'opposition se retrouve avec la commission Droits de l'homme, la seule qu'elle présidera.
Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a, pour sa part, tenu à rappeler l'importance de la compétence des personnes nommées à la tête de ces commissions. Il a insisté pour que les groupes parlementaires présentent des profils qualifiés et qu'ils soumettent non seulement des noms, mais également des CV. Il a souligné ainsi le caractère technique de ces commissions pour la suite de la législature.