Ile Maurice: Le mariage entre le soleil et le coq officialisé

Xavier-Luc Duval est assis à la droite de Pravind Jugnauth. L'image est très parlante. Le leader du Mouvement socialiste mauricien (MSM) ne l'a pas confirmé, mais ce positionnement laisse comprendre que le chef du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) sera son Premier ministre adjoint en cas de victoire de l'Alliance Lepep.

À la gauche de Pravind Jugnauth, se trouvait Ivan Collendavelloo. D'ailleurs, lors de la séance de questions-réponses, le leader du MSM n'a pas manqué de saluer la «fidélité» de son ancien no 2, révoqué en 2020. «Je l'avais révoqué. Il est resté fidèle, ainsi que son équipe. J'apprécie son engagement», a-t-il déclaré.

Aux deux extrémités de la table, se trouvaient Steven Obeegadoo et Alan Ganoo. Quand la presse a cherché à connaître la composition du front bench d'un éventuel gouvernement, Pravind Jugnauth ne s'est pas prononcé. «Cela sera fait en temps et en heure. Il y aura une annonce, tout comme pour la liste des candidats», a-t-il fait ressortir.

Comment Steven Obeegadoo ressent-il le fait de devoir céder sa place de Premier ministre adjoint à Xavier-Luc Duval ? «C'était évident. La question ne se pose pas. Nous ne faisons pas de la politique pour un poste. Nous faisons de la politique par conviction et pour le travail. De toute façon, c'est le Premier ministre qui a la prérogative d'attribuer les postes de responsabilités», a-t-il répondu.

La présence de divers anciens députés lors de la présentation de l'Alliance Lepep a donné une indication sur les potentiels candidats de cette alliance. La cérémonie a été présidée par Ravi Yerrigadoo, un candidat potentiel dans la circonscription Piton-Rivière-du-Rempart.

*Le bisou entre Subhasnee LuchmunRoy et Malini Seewocksingh.

Vikram Hurdoyal est confirmé comme candidat dans la circonscription n°10, Montagne-Blanche-Grande-Rivière-SudEst. «En tant que Premier ministre, j'ai agi quand c'était nécessaire. Je lui ai fait des reproches. Je l'ai sanctionné. Il a déjà payé pour ce que je lui reprochais», a maintenu le leader du parti soleil. Toutefois, il n'a pas donné de précisions sur ces reproches. «Si c'était la corruption, je ne l'aurais pas remis là», a-t-il déclaré.

Kalpana Koonjoo-Shah et Vikram Hurdoyal avec Adrien Duval à l'arrière.

Parmi les députés sortants absents au Sun Trust, il y avait le secrétaire général du MSM, Maneesh Gobin. Pravind Jugnauth s'est attardé sur les difficultés à finaliser la liste des candidats. *«C'est l'exercice le plus difficile et le plus désagréable de ma carrière. Je ne dis pas que les autres ne méritent pas, mais il faut établir une liste de candidats qui nous donne toutes les chances de victoire», a-t-il expliqué.

Un autre fait marquant lors de la conférence de presse : Tania Diolle ne semblait pas à l'aise alors qu'elle était assise entre Mamad Kodabaccus et Adrien Duval, deux membres du PMSD. La candidate du Muvman Patriot Morisien était crispée et n'affichait aucun sourire. D'ailleurs, quand le leader du MSM a accueilli Xavier-Luc Duval, Tania Diolle n'a pas applaudi le leader du PMSD, contrairement aux autres potentiels candidats présents.

Poignée de main virile entre Ravi Yerrigadoo et Patrice Armance devant Dorine Chukowry

«Quand on regarde le parcours de Xavier-Luc Duval et le mien, il y a une similitude. Il était leader de l'opposition, mais il y avait un respect entre nous», a expliqué Pravind Jugnauth. La presse a d'ailleurs rappelé à Xavier-Luc Duval qu'il avait eu des accrochages avec le Premier ministre, notamment lorsque ce dernier avait attaqué Adrien Duval. «Le problème a été réglé en quelques minutes», a répondu le leader du PMSD.

L'ancien leader de l'opposition a également expliqué pourquoi il a choisi le MSM comme partenaire. «J'ai posé 145 Private Notice Questions parce que j'étais payé pour le faire. Il y a une personne qui n'a jamais posé de question. Le MSM et ses partenaires vont gagner les élections», a-t-il affirmé. Un peu plus tôt, il a allégué que Navin Ramgoolam ne raconte que des faussetés. «Ce n'est que très récemment qu'il y a eu des rencontres avec Pravind Jugnauth. Tout est allé très vite après», s'est-il justifié, tout en ajoutant : «Il est impossible de travailler avec Paul Bérenger. D'ailleurs, Navin Ramgoolam et les autres membres du Parti travailliste m'ont dit que Paul Bérenger serait hors de l'alliance même s'ils gagnaient. Bien sûr, ils ne gagneront pas.»

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