Madagascar: Ambanilalana Itaosy - Deux enfants tombent dans une fosse d'aisances

Un garçon âgé d'environ 3 ans et sa cousine d'un an et huit mois sont tombés dans une fosse d'aisances à Ambanilalana Itaosy. Le premier est décédé. Fils unique de ses parents, un petit garçon d'environ 3 ans a perdu la vie sur la route vers le Centre de santé de base de niveau II d'Ambanilalana Itaosy, dimanche vers 16h30. Il résidait à Tamboholava, un quartier d'Ambanilalana.

Sa cousine, âgée d'un an et huit mois, et lui ont chuté dans les latrines cet après-midi-là. La toute-petite a survécu.

Ni la police ni la gendarmerie n'ont été informées du drame. Hier matin, lors de notre visite à Itaosy pour rencontrer la famille des enfants, nous avons croisé un homme en train de coller un faire-part sur un mur. Il s'agissait du père de la petite fille rescapée.

Leur maison est située au coeur du quartier d'Ambanilalana, au sein d'un groupement d'habitations entouré d'un unique mur. Les occupants, tous locataires, entretiennent des liens quasi familiaux.

Derrière leur maison, les parents du garçon décédé, se tenaient là, visiblement bouleversés. Ils peinaient à exprimer leur chagrin, ne parvenant qu'à prononcer des mots entrecoupés par l'émotion. Les larmes coulaient sur leurs visages, tandis qu'ils tentaient de se réconforter mutuellement.

Surprise

Selon leurs dires, les deux enfants jouaient ensemble lorsque, soudain, une personne s'est rendue aux toilettes et a été surprise d'entendre des bruits provenant de la fosse. C'est à ce moment-là que l'agitation a gagné les lieux, et tous se sont précipités pour secourir les deux enfants, coincés dans les matières fécales. Personne n'a pu expliquer comment les enfants se sont retrouvés à l'intérieur des latrines.

Ils ont été emmenés au CSB II, situé à environ 2 km de là. D'après le registre de l'établissement, le garçon était déjà décédé à son arrivée. La fillette, quant à elle, a été transférée à l'hôpital Befelatànana, où une intervention médicale a permis d'éliminer les corps étrangers qui obstruaient ses voies respiratoires.

« J'étais au travail lorsque j'ai été alerté. J'ai immédiatement rejoint le CSBII. Ma fille a été envoyée à Befelatànana, où elle a reçu des soins. Nous sommes ensuite rentrés chez nous, et le médecin nous a prescrit des médicaments pour une durée de dix jours. Il m'a conseillé d'utiliser du Doliprane suppositoire seulement si elle a de la fièvre. Son état ne suscite pas d'inquiétude, bien qu'elle soit encore fatiguée... Le WC dans lequel ils sont tombés est commun, et nous l'utilisons tous dans cette enceinte », raconte le père de la petite fille.

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