Les premières familles urbaines se sont installées dans la nouvelle ville rurale à Arivonimamo. Ce programme va s'étendre dans d'autres localités.
Nouveau départ.
La nouvelle ville rurale à Fieferamanga prend vie. Sept familles urbaines se sont installées dans ce site d'accueil du projet présidentiel Ankohononanamiarina, depuis le week-end dernier. Quatre proviennent de la ville d'Antananarivo et trois de la ville d'Arivonimamo.
Parmi elles, la famille d'Armand Ranaivomanana, qui a vécu à Ampefiloha-Ambodirano. Elle a été identifiée par le ministère de la Population et des Solidarités. Cet ancien docker n'en revenait pas de son nouveau lieu de vie, une maison en dur de deux pièces, avec cuisine intérieure, toilettes et douche intérieure. Sa famille dispose également d'une poulaillerie et d'une porcherie, ainsi que d'une parcelle agricole de près de 1 000 m², qu'elle pourra exploiter.
Le tout, à seulement quelques centaines de mètres de la Route nationale numéro 1, reliant Antananarivo et Tsiroanomandidy. Un luxe qu'il n'avait pas connu dans son ancien quartier. « Nous avons pensé débarquer dans un désert avant d'arriver ici. Mais ce n'est pas du tout le cas. Nous sommes décidés à 1 000 % de commencer une nouvelle vie dans cette ville. Plus de retour en arrière. Il est bien possible de gagner sa vie ici », lance ce père de quatre enfants, hier, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l'habitat.
Nouveau départ
Ces familles devraient produire dans ce site pour leur autosuffisance alimentaire. L'état du terrain d'exploitation, qui ne semble pas arable, ne les décourage pas. « Nous avons suivi des formations de techniques agricoles zimbabwéennes avant de venir ici. Cela devrait fonctionner », espère ce chef de famille qui envisage de se lancer dans la culture de maïs.
Quatre-vingt-trois maisons ont été prévues pour ce site cette année. Dix sont construites, et les soixante-treize restantes devraient être prêtes au début du mois de décembre, pour insérer d'autres ménages vulnérables urbains. La création de nouvelles villes rurales ne s'arrêtera pas là. Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d'État en charge des Nouvelles Villes et de l'Habitat, a également parlé des deux cents maisons auto-construites à Fieferamanga, de mille six cents foyers à Ambohimiarina, dans la région d'Itasy, qui seront érigés à 15 km d'Imerintsiatosika, dont les quatre cents devraient être achevés avant la fin de l'année, ainsi que des logements à Antsirabe et à Mahitsy.
« Ce programme ne consiste pas à installer des indigents dans ces sites. Ce sont des personnes prêtes à prendre un nouveau départ et à progresser dans leur vie. Nous mettons toutes les infrastructures et les services de base à leur disposition, à savoir l'eau, l'électricité, des établissements scolaires, une annexe de l'université d'Itasy, un hôpital, un poste de police, un stationnement, pour atteindre l'objectif », souligne Gérard Andriamanohisoa. Ces nouvelles villes rurales devraient éradiquer la pauvreté urbaine, transformer la vie des populations défavorisées et réduire le phénomène des bidonvilles qui menace les grandes villes.