Le président du Conseil supérieur de la Cour des comptes a ouvert, le 7 octobre, au Fleuve Congo Hôtel, la toute première session extraordinaire de cet organe chargé de la gestion de la carrière des hauts magistrats de cette Cour.
C'était en présence du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui y était en sa qualité de magistrat suprême. Cette session marque une étape importante dans la gestion de la carrière des magistrats de cette institution-clé chargée de contrôler la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo (RDC).
Conformément à la loi organique de 2018, l'assemblée générale extraordinaire de la Cour des comptes convoquée pour la première fois va statuer sur quatre matières, à savoir le recrutement des magistrats de la Cour des comptes ; la célébration du départ des magistrats mis à la retraite par les ordonnances présidentielles du 27 juin 2022 et la mise à la retraite des magistrats ayant atteint l'âge de soixante-dix ans ainsi que la promotion des hauts magistrats.
Dans son discours inaugural, le président du Conseil supérieur de la Cour des comptes, et premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, a salué la « volonté du chef de l'État de soutenir la fonction contrôle en RDC et de préserver les acquis dans le domaine de la lutte contre la corruption et les antivaleurs qu'elle traîne derrière : détournement, favoritisme, fraude, criminalité organisée, blanchiment des capitaux et financement du terrorisme ».
Les projets des décisions issues de ces travaux seront coulés sous forme de recommandations ou résolutions qui seront transmises à l'Assemblée nationale pour avis consultatif avant d'être promulgués par le chef de l'Etat sur ordonnance.
Créée en 1987, la Cour des comptes a pour mission le contrôle de la gestion des finances de l'État, des biens publics ainsi que les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes publics. Restée longtemps en léthargie, la Cour des comptes a retrouvé ses marques en 2022 grâce à l'implication du chef de l'État, Félix Tshisekedi, qui a donné tous les moyens d'action à cette institution de contrôle des finances publiques.
Par sa présence à cette session, le président de la République a voulu marquer son appui aux institutions chargées de l'assainissement des finances publiques. A l'instar de l'Inspection générale des finances, la Cour des comptes est un pilier de la bonne gouvernance. Cette session extraordinaire, faut-il le rappeler, s'inscrit dans une dynamique de réforme visant à moderniser la Cour des comptes et à consolider son rôle dans la gouvernance financière du pays.