Ile Maurice: Une décision électoraliste ?

L'ultime Conseil des ministres du 4 octobre a pris note d'une décision du ministère de la Fonction publique, qui émettra un nouveau protocole concernant les pluies torrentielles et les cyclones. Cela, bien entendu, concernant les fonctionnaires seulement, pour prendre en compte l'aspect de la sécurité des travailleurs.

Pour Stefan Gua, de Rezistans ek Alternativ, cette décision vient démontrer que le gouvernement ne veut toujours pas amender les lois du travail pour protéger les travailleurs du privé. «Cette mesure discriminatoire ne fait que placer l'État devant ses responsabilités comme employeur des fonctionnaires, et non comme un État garant de la vie et de la sécurité de tous les citoyens. On maintient le même système qu'en 2022, lorsque Ramjeet Gosto avait trouvé la mort, et en 2024, quand Alberto Lajeune et Anwar Reza Noormahomed ont été victimes des pluies diluviennes. Le gouvernement se contentera-t-il d'émettre un communiqué pour demander aux fonctionnaires de rester chez eux en cas de mauvais temps, laissant Business Mauritius décider ce qu'il faut faire pour les employés du privé ?»

Stefan Gua demande que le protocole prenne en compte non seulement les conditions cycloniques, mais aussi la pluviométrie qui provoque encore plus de dégâts et de victimes. «Le gouvernement est en train de considérer même le problème climatique comme un moyen pour faire de la surenchère politique.»

Contrôler les drones

Le Conseil des ministres de vendredi dernier a aussi pris la décision suivante : «Cabinet has agreed to the promulgation of the Civil Aviation (Unmanned Aircraft System) Regulations 2024, which provide for an effective regulatory framework to safely manage the civil uses of drones. The Regulations would promote the safe, responsible and lawful operation of unmanned aircraft, encompassing its various types of usage.»

Un observateur politique, qui connaît bien le fonctionnement du gouvernement, pense que cette mesure pourrait contraindre certaines personnes à demander une autorisation officielle avant d'utiliser un drone pour filmer les meetings. On se souvient que lors du meeting du 1er-Mai, le vol de drones était interdit alors que des images provenant de drones manifestement de proches du pouvoir avaient été faites et publiées.

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